Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
Zitieren dieser Seite
Bitte zitieren Sie diese Seite, indem Sie folgende Adresse (URL)/folgende DOI benutzen:
https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0264
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité théatrale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et le Théâtre parisien en 1941-1942
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0264
L’ÉTAT ET L’ACTIVITÉ THÉÂTRALE
brillante reprise de JC École de la Médisance de Sheridan,
retenait l’attention de l’Administration des Beaux-Arts
avec sa présentation de Tartuffe qui, sans trahir l’œuvre
de Molière, la rajeunissait et la montrait sous un aspect
tout nouveau. Un vaudeville de Georges Feydeau, Ta
Main passe, était ensuite présenté dans des décors et des
costumes de M. Jean Cocteau et la musique de
M. Georges Auric. Puis vint Te Pavillon brûle de
M. Steve Passeur.
A la rentrée, M. Marcel Herrand revenait au
théâtre irlandais et présentait Te Baladin du Monde
Occidental de J.-M. Synge, puis il donnait Ta Fille du
Jardinier d’un jeune auteur, M. Charles Exbrayat, Ta
Demoiselle de Panama de M. Marcel Achard et Dieu est
Innocent, une tragédie de M. Lucien Fabre sur le
mythe d’Œdipe, qui offrait d’exceptionnelles qualités
littéraires. A cette première œuvre, théâtrale d’un
auteur moderne déjà remarqué comme romancier,
succédait Deirdre des Douleurs, de J.-M. Synge. Ce
drame consacré à l’amour et à la mort, pour lequel le
metteur en scène ne prévoyait qu’un petit nombre de
représentations, a eu l’audience d’un public si étendu
qu’il était encore à l’affiche au début d’avril.
Le Théâtre de l’Atelier avait été confié par
M. Charles Dullinen 1940 à la Compagnie des Quatre-
U Etoile de Séville.
Costume cI’Estelle, maquette
de Jean Le Moal.
Comédie des Champs-Elysées, Théâtre
d’Essai, Les Quatre-Saisons Provinciales.)
Saisons de Paris dirigée par M. André Barsacq qui s’était révélé dans la décoration de Volpone
et qui avait ensuite collaboré avec M. Jacques Copeau. A l’Exposition de 1937, M. Barsacq,
qui a l’avantage d’être à la fois, metteur en scène et décorateur, présentait une féerie, Te Roi
Cerf de Gozzi. Entre deux séjours en Amérique, il avait créé Te Bal des Voleurs de M. Jean
Anouilh au Théâtre des Arts. Il inaugurait sa saison au Théâtre de l’Atelier en reprenant
Te Bal des Voleurs avec un spectacle caricatural dont les effets semblaient empruntés au Théâtre
de Marionnettes, T’Enterrement d’Henry Monnier. Puis il créait dans sa manière si étudiée et
si mesurée Te Rendez-Vous de Sentis de M. Jean Anouilh, cependant qu’en matinée il présentait
Tes Fourberies de Scapin et Fa Farce des Bossus qui faisaient suite au Roi Cerf et aux Trente-
deux-Sous, de M. Montaudoin. En même temps le Théâtre de l’Atelier, dont l’activité durant
cette saison fut exceptionnellement féconde, participait à la création d’un ensemble de
musique de chambre, le quintette qui porte son nom.
Au cours de la saison 1941-1942, M. Barsacq a présenté Vêtir ceux qui sont nus de
228
brillante reprise de JC École de la Médisance de Sheridan,
retenait l’attention de l’Administration des Beaux-Arts
avec sa présentation de Tartuffe qui, sans trahir l’œuvre
de Molière, la rajeunissait et la montrait sous un aspect
tout nouveau. Un vaudeville de Georges Feydeau, Ta
Main passe, était ensuite présenté dans des décors et des
costumes de M. Jean Cocteau et la musique de
M. Georges Auric. Puis vint Te Pavillon brûle de
M. Steve Passeur.
A la rentrée, M. Marcel Herrand revenait au
théâtre irlandais et présentait Te Baladin du Monde
Occidental de J.-M. Synge, puis il donnait Ta Fille du
Jardinier d’un jeune auteur, M. Charles Exbrayat, Ta
Demoiselle de Panama de M. Marcel Achard et Dieu est
Innocent, une tragédie de M. Lucien Fabre sur le
mythe d’Œdipe, qui offrait d’exceptionnelles qualités
littéraires. A cette première œuvre, théâtrale d’un
auteur moderne déjà remarqué comme romancier,
succédait Deirdre des Douleurs, de J.-M. Synge. Ce
drame consacré à l’amour et à la mort, pour lequel le
metteur en scène ne prévoyait qu’un petit nombre de
représentations, a eu l’audience d’un public si étendu
qu’il était encore à l’affiche au début d’avril.
Le Théâtre de l’Atelier avait été confié par
M. Charles Dullinen 1940 à la Compagnie des Quatre-
U Etoile de Séville.
Costume cI’Estelle, maquette
de Jean Le Moal.
Comédie des Champs-Elysées, Théâtre
d’Essai, Les Quatre-Saisons Provinciales.)
Saisons de Paris dirigée par M. André Barsacq qui s’était révélé dans la décoration de Volpone
et qui avait ensuite collaboré avec M. Jacques Copeau. A l’Exposition de 1937, M. Barsacq,
qui a l’avantage d’être à la fois, metteur en scène et décorateur, présentait une féerie, Te Roi
Cerf de Gozzi. Entre deux séjours en Amérique, il avait créé Te Bal des Voleurs de M. Jean
Anouilh au Théâtre des Arts. Il inaugurait sa saison au Théâtre de l’Atelier en reprenant
Te Bal des Voleurs avec un spectacle caricatural dont les effets semblaient empruntés au Théâtre
de Marionnettes, T’Enterrement d’Henry Monnier. Puis il créait dans sa manière si étudiée et
si mesurée Te Rendez-Vous de Sentis de M. Jean Anouilh, cependant qu’en matinée il présentait
Tes Fourberies de Scapin et Fa Farce des Bossus qui faisaient suite au Roi Cerf et aux Trente-
deux-Sous, de M. Montaudoin. En même temps le Théâtre de l’Atelier, dont l’activité durant
cette saison fut exceptionnellement féconde, participait à la création d’un ensemble de
musique de chambre, le quintette qui porte son nom.
Au cours de la saison 1941-1942, M. Barsacq a présenté Vêtir ceux qui sont nus de
228