Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0266
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité théatrale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et le Théâtre parisien en 1941-1942
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L’ÉTAT ET L’ACTIVITÉ THÉÂTRALE
(Photo Brucken.)
Dieu est innocent. — Décor de Jacques Dupont (Théâtre des Mathurins - Rideau de Paris).
cette entreprise, l’Administration des Beaux-Arts aidait directement des groupements qui
y furent accueillis. C’est ainsi qu’elle accorda une subvention à M. Claude Vermorel dont
l’œuvre, Jeanne avec nous, reste une des révélations de la saison 1941-1942. Il en fut de
même pour la Compagnie des Quatre-Saisons Provinciales qui vint, après des tournées dans
la zone non occupée, présenter à la Comédie des Champs-Elysées Uétoile de Séville, tragédie
en deux journées, adaptée de Lope de Vega. Cette présentation, qui apportait des suggestions
intéressantes dans le décor et l’éclairage, n’obtint pas auprès dupublic parisien le succès mérité,
en raison de l’inexpérience des interprètes. C’est à la Comédie des Champs-Elysées également
que se fit remarquer le Théâtre des Marionnettes de M. Jacques Chesnais. Sa présentation
de Hastien et Haïtienne de Mozart et de ballets modernes suscita l’enthousiasme non seulement
du public, mais aussi d’auteurs et compositeurs qui proposèrent d’écrire pour ses comédiens
de bois. Il y a là pour le théâtre et la musique française une source de rayonnement sur le plan
international dont il ne faut pas méconnaître l’importance; les marionnettes peuvent remplir
dans leur domaine le rôle du dessin animé au cinéma. D’ailleurs, si le théâtre des Marionnettes
à fil de M. Jacques Chesnais a été encouragé par l’Administration des Beaux-Arts, celle-ci a éga-
lement témoigné son intérêt au théâtre de Marionnettes à gaine dirigépar M. Robert Desarthis.
230
(Photo Brucken.)
Dieu est innocent. — Décor de Jacques Dupont (Théâtre des Mathurins - Rideau de Paris).
cette entreprise, l’Administration des Beaux-Arts aidait directement des groupements qui
y furent accueillis. C’est ainsi qu’elle accorda une subvention à M. Claude Vermorel dont
l’œuvre, Jeanne avec nous, reste une des révélations de la saison 1941-1942. Il en fut de
même pour la Compagnie des Quatre-Saisons Provinciales qui vint, après des tournées dans
la zone non occupée, présenter à la Comédie des Champs-Elysées Uétoile de Séville, tragédie
en deux journées, adaptée de Lope de Vega. Cette présentation, qui apportait des suggestions
intéressantes dans le décor et l’éclairage, n’obtint pas auprès dupublic parisien le succès mérité,
en raison de l’inexpérience des interprètes. C’est à la Comédie des Champs-Elysées également
que se fit remarquer le Théâtre des Marionnettes de M. Jacques Chesnais. Sa présentation
de Hastien et Haïtienne de Mozart et de ballets modernes suscita l’enthousiasme non seulement
du public, mais aussi d’auteurs et compositeurs qui proposèrent d’écrire pour ses comédiens
de bois. Il y a là pour le théâtre et la musique française une source de rayonnement sur le plan
international dont il ne faut pas méconnaître l’importance; les marionnettes peuvent remplir
dans leur domaine le rôle du dessin animé au cinéma. D’ailleurs, si le théâtre des Marionnettes
à fil de M. Jacques Chesnais a été encouragé par l’Administration des Beaux-Arts, celle-ci a éga-
lement témoigné son intérêt au théâtre de Marionnettes à gaine dirigépar M. Robert Desarthis.
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