Revue des beaux-arts de France (Nr. 1-6.1942/1943)

LE THÉÂTRE PARISIEN


(Photo Marc Vaux.)
Rendez-vous de Senlis. — Décor d’André Barsacq pour les ier, 3e et 4e actes
(Théâtre de l’Atelier - Les Quatre-Saisons).

Parmi les jeunes encouragés par l’Administration des Beaux-Arts se trouvent
MM. Claude Sainval et Roland Piétri qui, après s’être fait remarquer à la Comédie des Champs-
Elysées dans Candida de Bernard Shaw, obtenaient une aide financière pour la présentation
au Théâtre Pigalle, d’une autre pièce de cet auteur, On ne peutjamais dire. Le Rideau des Jeunes,
qui suscita un tel mouvement d’enthousiasme lors de sa présentation, au Théâtre de l’Œuvre,
de U Annonce faite à Marie de M. Paul Claudel a obtenu également une subvention. Il en est
de même de MM. Serge Aubray et Michel Vitold qui créèrent Jupiter, pièce remarquée d’un
jeune auteur, M. Robert Boissy. Enfin, signalons la Compagnie d’Art Dramatique, qui avait
attiré l’attention sur elle au début de la saison théâtrale 1940-1941 par la représentation
au Théâtre Michel de Célimare le bien-aimé de Labiche, et qui avait été subventionnée pour
sa présentation en province du Médecin malgré lui de Molière et d’une parade du xvme siècle
de Gilles. Elle obtint avec une adaptation de la Célestine de Rojas l’audience d’un public
si étendu que l’Administration des Beaux-Arts n’eut pas à intervenir, la réussite commerciale
s’étant ajoutée à la réussite artistique.
La presque-totalité du crédit mis à la disposition de l’Administration des Beaux-Arts
en faveur du Théâtre à Paris va aux organisateurs, dont les efforts tendent à une rénovation

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