Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0275
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité musicale
DOI Artikel:Masson, Paul-Marie: Les grands concerts parisiens pendant les saisons 1940-41 et 1941-42
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LES GRANDS CONCERTS PARISIENS
(Photo Studio Wardine.)
L’Orchestre des Concerts Lamoureux et son président M. Eugène Bigot
au cours d’une séance de travail à la Salle Gaveau.
Faut-il augmenter encore le pourcentage des œuvres nouvelles, comme certains
critiques le réclament depuis longtemps ? La question n’est pas simple. La multiplication de
premières auditions diminue le temps accordé aux œuvres connues, qui ont la faveur du public,
et le problème des recettes se pose. D’autre part, les œuvres nouvelles nécessitent souvent des
répétitions supplémentaires, qui peuvent faire négliger la mise au point indispensable des
chefs-d’œuvre consacrés. Or, ces chefs-d’œuvre, classiques ou modernes, ont une valeur édu-
cative indéniable. Il est utile qu’un bon nombre d’entre eux, et pas toujours les mêmes, soient
offerts chaque année à l’admiration du public, comme une sorte de musée de l’art des sons (i).
Jamais ce souci de l’éducation musicale n’a été aussi répandu en France que depuis
l’armistice. Nos grandes Associations symphoniques, encouragées par l’Etat, participent
de plus en plus à ce vaste mouvement. La Société des Concerts du Conservatoire a donné
plusieurs concerts gratuits pour les étudiants et les Centres de jeunesse, et a réservé aux
étudiants de Paris ses répétitions générales du Palais de Chaillot, tout en collaborant aux
Concerts éducatifs de la Société Evolution Musicale de la Jeunesse. Les Concerts Lamou-
reux, sans préjudice des réductions consenties depuis longtemps, ont envoyé aux organisa-
tions d’étudiants un nombre important de billets entièrement gratuits pour les grands concerts
du dimanche. Les Concerts Pasdeloup, en accord avec les Jeunesses musicales de France
ont organisé pour les élèves de l’Enseignement secondaire des séances mensuelles, composées
de programmes progressifs et commentés. Les Concerts Gabriel Pierné ont invité les étu-
(i) Par opposition à ce musée sonore, les premières auditions correspondent pour la musique, aux « Salons » annuels de
peinture et de sculpture. Il serait sans doute intéressant d’en présenter quelques-unes, bien choisies, en même temps que les Salons,
comme on l’avait tenté autrefois pour la musique de chambre.
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(Photo Studio Wardine.)
L’Orchestre des Concerts Lamoureux et son président M. Eugène Bigot
au cours d’une séance de travail à la Salle Gaveau.
Faut-il augmenter encore le pourcentage des œuvres nouvelles, comme certains
critiques le réclament depuis longtemps ? La question n’est pas simple. La multiplication de
premières auditions diminue le temps accordé aux œuvres connues, qui ont la faveur du public,
et le problème des recettes se pose. D’autre part, les œuvres nouvelles nécessitent souvent des
répétitions supplémentaires, qui peuvent faire négliger la mise au point indispensable des
chefs-d’œuvre consacrés. Or, ces chefs-d’œuvre, classiques ou modernes, ont une valeur édu-
cative indéniable. Il est utile qu’un bon nombre d’entre eux, et pas toujours les mêmes, soient
offerts chaque année à l’admiration du public, comme une sorte de musée de l’art des sons (i).
Jamais ce souci de l’éducation musicale n’a été aussi répandu en France que depuis
l’armistice. Nos grandes Associations symphoniques, encouragées par l’Etat, participent
de plus en plus à ce vaste mouvement. La Société des Concerts du Conservatoire a donné
plusieurs concerts gratuits pour les étudiants et les Centres de jeunesse, et a réservé aux
étudiants de Paris ses répétitions générales du Palais de Chaillot, tout en collaborant aux
Concerts éducatifs de la Société Evolution Musicale de la Jeunesse. Les Concerts Lamou-
reux, sans préjudice des réductions consenties depuis longtemps, ont envoyé aux organisa-
tions d’étudiants un nombre important de billets entièrement gratuits pour les grands concerts
du dimanche. Les Concerts Pasdeloup, en accord avec les Jeunesses musicales de France
ont organisé pour les élèves de l’Enseignement secondaire des séances mensuelles, composées
de programmes progressifs et commentés. Les Concerts Gabriel Pierné ont invité les étu-
(i) Par opposition à ce musée sonore, les premières auditions correspondent pour la musique, aux « Salons » annuels de
peinture et de sculpture. Il serait sans doute intéressant d’en présenter quelques-unes, bien choisies, en même temps que les Salons,
comme on l’avait tenté autrefois pour la musique de chambre.
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