Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0277
DOI Heft:
Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
DOI Artikel:Monuments historiques
DOI Artikel:Weigert, Roger-Armand: Une récente acquisition: le plafond de l'hotel de Mailly
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MONUMENTS HISTORIQUES
Fragment de la bordure du plafond du grand salon de l’Hôtel de Mailly.
(Photo extraite des Vieux Hôtels de Paris, P. Contet, édit.)
I
UNE RÉCENTE ACQUISITION
LE PLAFOND DE L’HOTEL DE MAILLY
La découverte, à la fin du xve siècle, des ruines devenues souterraines des Thermes
de Titus, à Rome, fit réapparaître toutes sortes de motifs peints ou sculptés, très
appréciés des Anciens. Sous le nom de Grotteschi, qui rappelait les circonstances
de leur remise à jour, ces gracieuses décorations, associant des personnages et des animaux
chimériques à des entrelacs, à des arabesques, à des fleurs, trouvèrent une nouvelle et singulière
fortune auprès des artistes de l’École ombrienne et de Raphaël. Déjà connus en France
par l’intermédiaire de la gravure, ils y furent définitivement adoptés, après avoir été multi-
pliés par Le Primatice sur les murs de la Galerie d’Ulysse à Fontainebleau. Tour à tour,
Jacques Androuet du Cerceau, Simon Vouet, Le Sueur, Errard, Noël Coypel, Berain,
Audran, en attendant Watteau, furent séduits par les ressources offertes à leur inspiration
par les Grotteschi, désormais baptisés Grotesques. Ils surent s’adapter à leur fantaisie, en même
temps qu’ils réussirent à leur conférer l’originalité de leur style personnel ou de leur manière.
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Fragment de la bordure du plafond du grand salon de l’Hôtel de Mailly.
(Photo extraite des Vieux Hôtels de Paris, P. Contet, édit.)
I
UNE RÉCENTE ACQUISITION
LE PLAFOND DE L’HOTEL DE MAILLY
La découverte, à la fin du xve siècle, des ruines devenues souterraines des Thermes
de Titus, à Rome, fit réapparaître toutes sortes de motifs peints ou sculptés, très
appréciés des Anciens. Sous le nom de Grotteschi, qui rappelait les circonstances
de leur remise à jour, ces gracieuses décorations, associant des personnages et des animaux
chimériques à des entrelacs, à des arabesques, à des fleurs, trouvèrent une nouvelle et singulière
fortune auprès des artistes de l’École ombrienne et de Raphaël. Déjà connus en France
par l’intermédiaire de la gravure, ils y furent définitivement adoptés, après avoir été multi-
pliés par Le Primatice sur les murs de la Galerie d’Ulysse à Fontainebleau. Tour à tour,
Jacques Androuet du Cerceau, Simon Vouet, Le Sueur, Errard, Noël Coypel, Berain,
Audran, en attendant Watteau, furent séduits par les ressources offertes à leur inspiration
par les Grotteschi, désormais baptisés Grotesques. Ils surent s’adapter à leur fantaisie, en même
temps qu’ils réussirent à leur conférer l’originalité de leur style personnel ou de leur manière.
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