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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
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La vie dans les musées
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Bazin, Germain: Au département des peintures: la donation Carlos de Beistegui, I
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0315

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LA DONATION CARLOS DE BEISTEGUI

La position des plus récents historiens des primitifs français vis-à-vis de cette œuvre
reste flottante. M. Jean Guiffrey hésite entre le Maître de Moulins et Bourdichon. MM. Louis
Dimier et Paul-André Lemoisne le considèrent comme un ouvrage anonyme. C’était déjà
l’avis de Paul Le Prieur. Au contraire, M. Charles Sterling dans ses deux ouvrages récents
sur les Primitifs français (dont l’un paru sous le pseudonyme de Charles Jacques), se dit
acquis à l’attribution au Maître de Moulins.
La seule peinture qui a pu être attribuée à Bourdichon par la perspicacité de M. Jacques
Dupont (le triptyque du Musée de Naples) contribue à éloigner son nom pour le portrait
de Charles Orland. Il existe au Louvre un autre portrait d’enfant de la même époque (i)
qui parfois a été attribué aussi au Maître de Moulins, mais ces deux œuvres ne paraissent pas
de la même main. Le style aigu, très « quattrocentiste », du Charles Orland s’accorde bien
avec la forme cristalline qui est celle du Maître de Moulins. De toute façon cette petite
œuvre est, comme l’a remarqué P. Jean Guiffrey, «un chaînon capital dans l’école française
si riche de grands portraitistes, entre les œuvres de Fouquet et celles de Clouet ».

BIBLIOGRAPHIE.

Henri Bouchot. — Catalogue de P Exposition des Primitifs français, Paris, 1904, n° 110 (p. 52).


Nicolas de Largillierre. — La Duchesse de Bouillon.

Catalogue de la collection Carlos de Beistegui, op. cit.
Louis Dimier. — Les Primitifs français. Galette
des Beaux-Arts 1938, t. II, p. 233, n° 1.
Charles Jacques. — Les peintres du Moyen Age,
Paris, 1941, p. 22, n° 27.

Largillierre (Nicolas
duchesse de Bouillon. Toile H.
L. o m. 63.

de). — La
o m. 80 x

La duchesse, vue presque de face, est
vêtue d’une robe en tissu doré avec un
nœud de ruban verdâtre et un manteau
rouge. La physionomie, un peu rajeunie, a
néanmoins les traits d’un caractère très indi-
viduel : le nez est quelque peu retroussé,
les lèvres charnues dominent un double

menton.
Le tableau a été acheté en 1910 par
M. de Beistegui à M. Spiridon.

(1) P.-A. Lemoisne, La peinture au Musée du Louvre.
École française, xive, XVe et XVIe siècles, p. 34.

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