Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0319
DOI Heft:
Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Bazin, Germain: Au département des peintures: la donation Carlos de Beistegui, I
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IA DONATION CARLOS DE BEISTEGUI
Batave auprès de la République Française, au moment où le père d’Eugène Delacroix diri-
geait en France les Affaires Étrangères avant d’aller, en 1797, représenter son pays à La
Haye. M. Meyer disparut tout à coup laissant son portrait payé, dans l’atelier de David
qui ne put jamais retrouver son client, même lorsque plus tard il vint en exil à Bruxelles.
Ce tableau fut vendu avec l’atelier de
David, on le trouve en 1889 dans la col-
lection du baron Jeanin; les descendants
de celui-ci le vendirent à MM. Wilden-
stein, de qui M. de Beistegui l’a acquis.
C’est une des œuvres les plus élégantes
de David; elle a encore toute l’aisance
du xvme siècle.
BIBLIOGRAPHIE.
J. David. — Le peintre Louis David, Paris,
1880, p. 324, catalogue p. 641.
R. Cantinelli. — David, Paris-Bruxelles,
1930, n° 93 du catalogue.
Catalogue de la collection Carlos de Beistegui,
op. cit.
David (Jacques-Louis). —- Portrait
du général Poonaparte. Toile H. om. 81 X
L. o m. 64.
Le général est représenté en trois
quarts droite, la tête tournée franchement
vers la gauche, les cheveux peu ordonnés
sont poudrés. La tête seule est une ébauche
très poussée, la position du corps n’est indiquée que par un trait de sépia.
Ce portrait est un fragment de la toile qui devait représenter Bonaparte contemplant
la chaîne des Alpes du plateau de Rivoli, tandis qu’une ordonnance lui amenait son cheval
devant l’état-major qui devait occuper le coin, à droite au fond du tableau. Cette compo-
sition, qui devait avoir 9 pieds sur 7, avait été projetée dans les circonstances suivantes. En
1797 ou 1798, David avait vu pour la première fois Bonaparte à une réception officielle
que lui fit le Directoire au Palais du Luxembourg. Le général désirait rencontrer le peintre
conventionnel; invité par Lagarde, secrétaire du Directoire, il n’accepta que sous la condi-
tion que le peintre des Horaces serait au nombre des convives. « Au jour fixé, Bonaparte,
Jacques-Louis David. — Portrait de M. Meyer.
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Batave auprès de la République Française, au moment où le père d’Eugène Delacroix diri-
geait en France les Affaires Étrangères avant d’aller, en 1797, représenter son pays à La
Haye. M. Meyer disparut tout à coup laissant son portrait payé, dans l’atelier de David
qui ne put jamais retrouver son client, même lorsque plus tard il vint en exil à Bruxelles.
Ce tableau fut vendu avec l’atelier de
David, on le trouve en 1889 dans la col-
lection du baron Jeanin; les descendants
de celui-ci le vendirent à MM. Wilden-
stein, de qui M. de Beistegui l’a acquis.
C’est une des œuvres les plus élégantes
de David; elle a encore toute l’aisance
du xvme siècle.
BIBLIOGRAPHIE.
J. David. — Le peintre Louis David, Paris,
1880, p. 324, catalogue p. 641.
R. Cantinelli. — David, Paris-Bruxelles,
1930, n° 93 du catalogue.
Catalogue de la collection Carlos de Beistegui,
op. cit.
David (Jacques-Louis). —- Portrait
du général Poonaparte. Toile H. om. 81 X
L. o m. 64.
Le général est représenté en trois
quarts droite, la tête tournée franchement
vers la gauche, les cheveux peu ordonnés
sont poudrés. La tête seule est une ébauche
très poussée, la position du corps n’est indiquée que par un trait de sépia.
Ce portrait est un fragment de la toile qui devait représenter Bonaparte contemplant
la chaîne des Alpes du plateau de Rivoli, tandis qu’une ordonnance lui amenait son cheval
devant l’état-major qui devait occuper le coin, à droite au fond du tableau. Cette compo-
sition, qui devait avoir 9 pieds sur 7, avait été projetée dans les circonstances suivantes. En
1797 ou 1798, David avait vu pour la première fois Bonaparte à une réception officielle
que lui fit le Directoire au Palais du Luxembourg. Le général désirait rencontrer le peintre
conventionnel; invité par Lagarde, secrétaire du Directoire, il n’accepta que sous la condi-
tion que le peintre des Horaces serait au nombre des convives. « Au jour fixé, Bonaparte,
Jacques-Louis David. — Portrait de M. Meyer.
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