Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0325
DOI Heft:
Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Bazin, Germain: "La vue de Tivoli" au Louvre
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0325
« LA VUE DE TIVOLI » AU LOUVRE
Scapin de Daumier étaient acquis avec le concours des enfants d’Henri Rouart qui remettaient
en même temps au Louvre la Parade foraine, aquarelle de Daumier. Par la suite M. et Mme Er-
nest Rouart firent entrer au Musée P Hortensia de Berthe Morisot, la Femme aux éventails
de Manet, la Sainte d’Henri Rouart.
(Photo des Archives Photographiques des Beaux-Arts.)
Corot. — La vue de Tivoli prise des Jardins de la Villa d’Es/e.
Fa vue de Tivoli prise des jardins de la Villa d’Este a été peinte par Corot lors de son
troisième et dernier voyage en Italie en 1843. Mieux qu’aucun autre tableau du Maître à
cette époque, elle montre l’évolution de son art inclinant vers la maturité. C’est au cours de
ce voyage au pays où jadis s’était révélé son génie que Corot prit conscience de la transfor-
mation profonde qui s’accomplissait en lui. A 47 ans, cette Italie qu’il a tant aimée, il ne la
voit plus avec les mêmes yeux qu’à 30 ans et même à 38. Sa vision est plus réfléchie; la brosse
ignore maintenant ces ardeurs de jeunesse qui, à une échelle souvent très réduite, se mani-
festaient par des effets de bravoure à la manière romantique; toutes les touches se fondent
dans un anonymat recueilli et c’est plus tard à l’âge de la vieillesse que la facture retrouvera
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Scapin de Daumier étaient acquis avec le concours des enfants d’Henri Rouart qui remettaient
en même temps au Louvre la Parade foraine, aquarelle de Daumier. Par la suite M. et Mme Er-
nest Rouart firent entrer au Musée P Hortensia de Berthe Morisot, la Femme aux éventails
de Manet, la Sainte d’Henri Rouart.
(Photo des Archives Photographiques des Beaux-Arts.)
Corot. — La vue de Tivoli prise des Jardins de la Villa d’Es/e.
Fa vue de Tivoli prise des jardins de la Villa d’Este a été peinte par Corot lors de son
troisième et dernier voyage en Italie en 1843. Mieux qu’aucun autre tableau du Maître à
cette époque, elle montre l’évolution de son art inclinant vers la maturité. C’est au cours de
ce voyage au pays où jadis s’était révélé son génie que Corot prit conscience de la transfor-
mation profonde qui s’accomplissait en lui. A 47 ans, cette Italie qu’il a tant aimée, il ne la
voit plus avec les mêmes yeux qu’à 30 ans et même à 38. Sa vision est plus réfléchie; la brosse
ignore maintenant ces ardeurs de jeunesse qui, à une échelle souvent très réduite, se mani-
festaient par des effets de bravoure à la manière romantique; toutes les touches se fondent
dans un anonymat recueilli et c’est plus tard à l’âge de la vieillesse que la facture retrouvera
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