Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0329
DOI Heft:
Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
DOI Artikel:La vie dans les musées
DOI Artikel:Aubert, Marcel: Au département de la sculpture: le rétable de Nolay
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LE RÉTABLE DE NOLAY
Le rétable de Nolay. — Détail de la partie droite.
(Premier quart du xve siècle.)
bien des œuvres françaises du début du xve siècle, dans certains apôtres du Bec, aujourd’hui
à Bernay (Eure), comme dans les statues de Louis II de Bourbon et d’Anne d’Auvergne
sur leur tombeau de Souvigny, même en Bourgogne, où M. Henri David (i) a noté tant de
statues de vierges, de prophètes, de saints, où l’artiste, loin de sacrifier à ce goût qui conduit
les sculpteurs à pousser jusqu’à l’emphase le puissant réalisme des ateliers de Dijon, dans
l’accentuation des traits du visage comme dans le dessin des draperies, ou à dessécher les
plis des étoffes à la manière des flamands et des rhénans, reste plus apaisé : les lignes de la
composition sont calmes et simples, les étoffes tombent droit, une certaine douceur, qui
s’ajoute à un air de bonhomie familière, se manifeste sur les visages, notamment dans les
statues de la Vierge portant l’Enfant. Antoine Lemoiturier, à Dijon même, sera le plus illustre
représentant de cet art.
Le thème des Apôtres alignés sur un rétable est fréquent au xve siècle. On le trouve
à plusieurs reprises en Bourgogne, mais avec le Christ au milieu des Apôtres, comme à
(i) De Sluter à Sambin. La fin du Moyen Age, 1933.
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Le rétable de Nolay. — Détail de la partie droite.
(Premier quart du xve siècle.)
bien des œuvres françaises du début du xve siècle, dans certains apôtres du Bec, aujourd’hui
à Bernay (Eure), comme dans les statues de Louis II de Bourbon et d’Anne d’Auvergne
sur leur tombeau de Souvigny, même en Bourgogne, où M. Henri David (i) a noté tant de
statues de vierges, de prophètes, de saints, où l’artiste, loin de sacrifier à ce goût qui conduit
les sculpteurs à pousser jusqu’à l’emphase le puissant réalisme des ateliers de Dijon, dans
l’accentuation des traits du visage comme dans le dessin des draperies, ou à dessécher les
plis des étoffes à la manière des flamands et des rhénans, reste plus apaisé : les lignes de la
composition sont calmes et simples, les étoffes tombent droit, une certaine douceur, qui
s’ajoute à un air de bonhomie familière, se manifeste sur les visages, notamment dans les
statues de la Vierge portant l’Enfant. Antoine Lemoiturier, à Dijon même, sera le plus illustre
représentant de cet art.
Le thème des Apôtres alignés sur un rétable est fréquent au xve siècle. On le trouve
à plusieurs reprises en Bourgogne, mais avec le Christ au milieu des Apôtres, comme à
(i) De Sluter à Sambin. La fin du Moyen Age, 1933.
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