Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0343
DOI issue:
Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
DOI article:Monuments historiques
DOI article:Dupont, Jacques: Nouvelle présentation du Musée de l'Hotel-dieu de Beaune
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0343
MONUMENTS HISTORIQUES
NOUVELLE PRÉSENTATION
DU
MUSÉE DE L’HOTEL DIEU DE BEAUNE
L’hospice de Beaune commémore le 21 juil-
let le cinquième centenaire de sa fonda-
tion par Nicolas Rollin, chancelier du duc
de Bourgogne, et sa femme Guigone de Salins.
C’est à cette occasion que la Commission admi-
nistrative de l’Hôtel-Dieu, soucieuse de présenter
dans un cadre plus favorable les richesses artis-
tiques amassées là depuis des siècles, a mis des
crédits importants à la disposition de l’Adminis-
tration des Beaux-Arts pour la remise en état
d’une salle de malades d’un grand caractère et le
remaniement du Musée. On ne pouvait plus di-
gnement honorer la mémoire du chancelier, dont
le nom est intimement lié pour les amateurs d’art
à celui de Van Eyck et de Van der Weyden.
On l’a déjà dit, le cas de l’Hospice de Beaune
Tête de pierre de la fin du xve siècle. est unique en France parmi tant d’établissements
hospitaliers qui ont conservé dans leur cadre an-
cien bien des souvenirs du passé. Si les bâtiments y ont toujours à l’extérieur leur ancienne
silhouette, si l’atmosphère de sa cour en pans de bois et pignons aigus reste animée du
va-et-vient des sœurs encore vêtues comme le voulut le fondateur, la vie hospitalière y
est toujours intense et les malades y sont soignés dans des salles dont le décor, du xve
ou du xvne siècle, a été soigneusement maintenu jusque dans les détails.
Rien n’est à négliger dans la visite de l’hospice : la cuisine, toujours utilisée sans que
son caractère ait été affecté par les modernisations indispensables; la pharmacie, dont les
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NOUVELLE PRÉSENTATION
DU
MUSÉE DE L’HOTEL DIEU DE BEAUNE
L’hospice de Beaune commémore le 21 juil-
let le cinquième centenaire de sa fonda-
tion par Nicolas Rollin, chancelier du duc
de Bourgogne, et sa femme Guigone de Salins.
C’est à cette occasion que la Commission admi-
nistrative de l’Hôtel-Dieu, soucieuse de présenter
dans un cadre plus favorable les richesses artis-
tiques amassées là depuis des siècles, a mis des
crédits importants à la disposition de l’Adminis-
tration des Beaux-Arts pour la remise en état
d’une salle de malades d’un grand caractère et le
remaniement du Musée. On ne pouvait plus di-
gnement honorer la mémoire du chancelier, dont
le nom est intimement lié pour les amateurs d’art
à celui de Van Eyck et de Van der Weyden.
On l’a déjà dit, le cas de l’Hospice de Beaune
Tête de pierre de la fin du xve siècle. est unique en France parmi tant d’établissements
hospitaliers qui ont conservé dans leur cadre an-
cien bien des souvenirs du passé. Si les bâtiments y ont toujours à l’extérieur leur ancienne
silhouette, si l’atmosphère de sa cour en pans de bois et pignons aigus reste animée du
va-et-vient des sœurs encore vêtues comme le voulut le fondateur, la vie hospitalière y
est toujours intense et les malades y sont soignés dans des salles dont le décor, du xve
ou du xvne siècle, a été soigneusement maintenu jusque dans les détails.
Rien n’est à négliger dans la visite de l’hospice : la cuisine, toujours utilisée sans que
son caractère ait été affecté par les modernisations indispensables; la pharmacie, dont les
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