Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0347
DOI Heft:
Nr. 5 (Juin-Juillet 1943)
DOI Artikel:Monuments historiques
DOI Artikel:Auzas, Pierre-Marie: La sauvergarde des fontaines
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0347
MONUMENTS HISTORIQUES
Fontaine Fossati, à Marseille.
II
LA SAUVEGARDE DES FONTAINES
Il n’y a guère de ville ou de village sans fontaine, et la plus utile, comme la plus modeste
parfois, n’est pas la moins charmante. Par ailleurs, elle participe tant à cette esthétique
urbaine dont nous sommes préoccupés, qu’il est souvent aussi grave de la supprimer
d’une place que d’ôter à une église rurale le cadre de son cimetière. C’est dire le devoir impé-
rieux d’en sauver le plus possible, de sauver toutes celles qui le méritent — et, avouons-le,
elles sont bien près toutes de le mériter. L’Administration des Beaux-Arts n’y a point failli
et, depuis trois ans, en tous lieux, de tous styles, de toutes formes, adossées ou isolées, orne-
mentales ou commémoratives, des fontaines ont continué à bénéficier, selon leur valeur,
d’une protection de sa part, au moyen du classement et de l’inscription sur l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (i).
Le plus souvent, en vue du classement, l’intérêt esthétique est pris en considération.
C’est le cas de la fontaine du Pélican à Pélissanne, près de Salon, qui rappelle les fontaines
aixoises : au milieu d’une vasque harmonieuse s’élève un piédestal carré qu’orne sur chacune
de ses quatre faces une plaque et sur chaque angle une console avec chute de feuillages;
un mascaron au bas de chaque console projette un jet d’eau et sur le piédestal est posée une
(i) Antérieurement à 1940, 85 fontaines ont été déjà classées parmi les monuments historiques et 211 inscrites sur
l’inventaire supplémentaire. En Bretagne, on en compte 65, protégées par l’une et l’autre de ces mesures, et le département du
Morbihan en a, à lui seul, plus de la moitié.
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Fontaine Fossati, à Marseille.
II
LA SAUVEGARDE DES FONTAINES
Il n’y a guère de ville ou de village sans fontaine, et la plus utile, comme la plus modeste
parfois, n’est pas la moins charmante. Par ailleurs, elle participe tant à cette esthétique
urbaine dont nous sommes préoccupés, qu’il est souvent aussi grave de la supprimer
d’une place que d’ôter à une église rurale le cadre de son cimetière. C’est dire le devoir impé-
rieux d’en sauver le plus possible, de sauver toutes celles qui le méritent — et, avouons-le,
elles sont bien près toutes de le mériter. L’Administration des Beaux-Arts n’y a point failli
et, depuis trois ans, en tous lieux, de tous styles, de toutes formes, adossées ou isolées, orne-
mentales ou commémoratives, des fontaines ont continué à bénéficier, selon leur valeur,
d’une protection de sa part, au moyen du classement et de l’inscription sur l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (i).
Le plus souvent, en vue du classement, l’intérêt esthétique est pris en considération.
C’est le cas de la fontaine du Pélican à Pélissanne, près de Salon, qui rappelle les fontaines
aixoises : au milieu d’une vasque harmonieuse s’élève un piédestal carré qu’orne sur chacune
de ses quatre faces une plaque et sur chaque angle une console avec chute de feuillages;
un mascaron au bas de chaque console projette un jet d’eau et sur le piédestal est posée une
(i) Antérieurement à 1940, 85 fontaines ont été déjà classées parmi les monuments historiques et 211 inscrites sur
l’inventaire supplémentaire. En Bretagne, on en compte 65, protégées par l’une et l’autre de ces mesures, et le département du
Morbihan en a, à lui seul, plus de la moitié.
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