Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0381
DOI Heft:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI Artikel:Portrait d'artiste
DOI Artikel:Rouchès, Gabriel: Raoul Laparra (13 mai 1876 - 4 avril 1943)
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PORTRAIT D’ARTISTE
(Photo Lipnitzki.)
'SLaoul I^aparra.
Sur le piano, une photo de William Laparra, son frère, Prix de Rome de Peinture.
Raoul LAPARRA
(13 mai 1876 — 4 avril 1943)
Raoul Laparra fut pour moi un ami très cher. Je me propose ici non pas d’écrire
sa biographie et une étude sur ses œuvres, mais de tracer son portrait en évo-
quant les souvenirs que m’ont laissés des relations remontant à près de quarante
ans. Je le vis pour la première fois, à Paris, durant l’automne de 1903. Il venait de rem-
porter le Prix de Rome pour la composition musicale et il allait partir pour la villa
Médicis. De mon côté, je m’apprêtais à me rendre en Italie où je comptais passer six mois
afin d’y poursuivre des études d’histoire de l’art. Tous deux, nous étions de souche auver-
gnate — le nom de Laparra à consonance espagnole est très répandu dans le Cantal
et l’Aveyron — et nés à Bordeaux ; mais je ne l’avais jamais rencontré dans cette ville : dès
son enfance, il avait été envoyé à Paris pour suivre les cours du Conservatoire. Quant à moi,
je n’avais jamais quitté la province. Sa famille me donna un mot pour lui, et notre prise de
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(Photo Lipnitzki.)
'SLaoul I^aparra.
Sur le piano, une photo de William Laparra, son frère, Prix de Rome de Peinture.
Raoul LAPARRA
(13 mai 1876 — 4 avril 1943)
Raoul Laparra fut pour moi un ami très cher. Je me propose ici non pas d’écrire
sa biographie et une étude sur ses œuvres, mais de tracer son portrait en évo-
quant les souvenirs que m’ont laissés des relations remontant à près de quarante
ans. Je le vis pour la première fois, à Paris, durant l’automne de 1903. Il venait de rem-
porter le Prix de Rome pour la composition musicale et il allait partir pour la villa
Médicis. De mon côté, je m’apprêtais à me rendre en Italie où je comptais passer six mois
afin d’y poursuivre des études d’histoire de l’art. Tous deux, nous étions de souche auver-
gnate — le nom de Laparra à consonance espagnole est très répandu dans le Cantal
et l’Aveyron — et nés à Bordeaux ; mais je ne l’avais jamais rencontré dans cette ville : dès
son enfance, il avait été envoyé à Paris pour suivre les cours du Conservatoire. Quant à moi,
je n’avais jamais quitté la province. Sa famille me donna un mot pour lui, et notre prise de
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