Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0396
DOI issue:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI article:La vie dans les musées
DOI article:Deschamps, Paul: La réorganisation du musée des monuments franc̨ais
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LA VIE DANS LES MUSÉES
émis par Viollet-le-Duc de donner une idée d’ensemble des créations des sculpteurs fran-
çais au cours d’un millénaire.
Depuis, on s’est efforcé d’améliorer encore la présentation. Jusqu’alors, on exposait
les moulages à l’état brut, sans patine ni coloration. On a pensé qu’il valait mieux se rappro-
cher davantage des originaux et donner à chacun sa patine et le ton de sa matière. Ainsi l’on
reproduisit la teinte du grès rouge des sculptures de la cathédrale de Strasbourg, du marbre
noir des dalles funéraires de Souvigny, des marbres multicolores du tombeau du duc et de
la duchesse de Bretagne à Nantes et de la cheminée d’Écouen. Certaines statues du Moyen
Age étaient en deux pierres différentes : marbre blanc pour le visage et les mains, pierre cal-
caire de qualité moins précieuse pour le corps ; d’habiles patines en donnèrent l’imitation.
La salle de sculpture du xve siècle. — Moulages de l’Hôtel Jacques-Cœur,
à Bourges, accompagnés de plans et de photographies.
Enfin, on ne négligea pas la sculpture peinte qui fut si abondante au Moyen Age et
dont il reste si peu de vestiges : tel est le cas du tympan roman de Conques dont les peintures
furent reproduites, celui de la statue de saint Louis à Mainneville '(Eure) ornée d’un man-
teau bleu fleurdelysé d’or, dont on retrouva la peinture originale en 1937 sous un badigeon.
Si, dans un Musée d’œuvres originales où ces œuvres valent par elles-mêmes, il faut
éviter d’y adjoindre des notices trop étendues ou des documents graphiques, dans ce Musée
de copies, souvent fragmentaires, destiné en grande partie à un public d’étudiants laborieux,
il faut au contraire chercher à aider ceux-ci en accompagnant les moulages d’abondants
commentaires. A côté des cartels indiquant sommairement le lieu, le sujet et la date, on ajou-
tera des notices explicatives, surtout pour les scènes religieuses du Moyen Age dont l’icono-
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émis par Viollet-le-Duc de donner une idée d’ensemble des créations des sculpteurs fran-
çais au cours d’un millénaire.
Depuis, on s’est efforcé d’améliorer encore la présentation. Jusqu’alors, on exposait
les moulages à l’état brut, sans patine ni coloration. On a pensé qu’il valait mieux se rappro-
cher davantage des originaux et donner à chacun sa patine et le ton de sa matière. Ainsi l’on
reproduisit la teinte du grès rouge des sculptures de la cathédrale de Strasbourg, du marbre
noir des dalles funéraires de Souvigny, des marbres multicolores du tombeau du duc et de
la duchesse de Bretagne à Nantes et de la cheminée d’Écouen. Certaines statues du Moyen
Age étaient en deux pierres différentes : marbre blanc pour le visage et les mains, pierre cal-
caire de qualité moins précieuse pour le corps ; d’habiles patines en donnèrent l’imitation.
La salle de sculpture du xve siècle. — Moulages de l’Hôtel Jacques-Cœur,
à Bourges, accompagnés de plans et de photographies.
Enfin, on ne négligea pas la sculpture peinte qui fut si abondante au Moyen Age et
dont il reste si peu de vestiges : tel est le cas du tympan roman de Conques dont les peintures
furent reproduites, celui de la statue de saint Louis à Mainneville '(Eure) ornée d’un man-
teau bleu fleurdelysé d’or, dont on retrouva la peinture originale en 1937 sous un badigeon.
Si, dans un Musée d’œuvres originales où ces œuvres valent par elles-mêmes, il faut
éviter d’y adjoindre des notices trop étendues ou des documents graphiques, dans ce Musée
de copies, souvent fragmentaires, destiné en grande partie à un public d’étudiants laborieux,
il faut au contraire chercher à aider ceux-ci en accompagnant les moulages d’abondants
commentaires. A côté des cartels indiquant sommairement le lieu, le sujet et la date, on ajou-
tera des notices explicatives, surtout pour les scènes religieuses du Moyen Age dont l’icono-
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