DOI Heft:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité musicale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et la musique en 1941-1942
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0406
L’ÉTAT ET L’ACTIVITÉ MUSICALE
mettant aux étudiants d’entendre
des concerts exécutés par d’excel-
lents virtuoses conduits par les
meilleurs chefs d’orchestre, elle
leur a inculqué l’amour de la mu-
sique à l’âge des grands enthou-
siasmes qui marquent pour la
vie. L’expérience n’a pu être faite
dans les meilleures conditions
qu’à Paris où les grandes asso-
ciations symphoniques subven-
tionnées se sont vu imposer l’obli-
gation de donner des concerts à
tarif réduit pour les étudiants,
La Maîtrise de Rouen. — Quelques solistes en costume d’hiver. mais elle doit cependant profiter
aussi à la province, car les jeunes
gens qui auront pris le goût de là musique durant leurs études à Paris formeront en pro-
vince, s’ils sont amenés à y vivre, les élites d’amateurs de musique sans lesquelles tous les
efforts pour une rénovation de la vie musicale dans les départements sont voués à un échec.
Le rétablissement des subventions aux maîtrises constitue dans le domaine de l’éduca-
tion musicale, une initiative dont
on est en droit d’espérer d’heureux
résultats. Ces écoles de chant reli-
gieux qui ont eu jusqu’à la fin du
xvme siècle une importance capi-
tale dans l’histoire de 1a musique
française, comme d’ailleurs dans
celle de toute l’Europe, ont péri-
clité lorsqu’elles ont été privées de
l’aide de l’Etat; beaucoup ont dis-
paru, certaines cependant se sont
maintenues et ont obtenu des ré-
sultats remarquables, telles la cé-
lèbre maîtrise de la cathédrale de
Dijon et celles de Saint-Evode à
La Maîtrise de Rouen. — Groupe en costume d’été. Rouen (i), de Saint-Jean à Lyon.
(i) La maîtrise Saint-Évode, qui est une excellente école de musique, compte parmi ses anciens élèves MM. Paul Paray
et Maurice Duruflé.
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mettant aux étudiants d’entendre
des concerts exécutés par d’excel-
lents virtuoses conduits par les
meilleurs chefs d’orchestre, elle
leur a inculqué l’amour de la mu-
sique à l’âge des grands enthou-
siasmes qui marquent pour la
vie. L’expérience n’a pu être faite
dans les meilleures conditions
qu’à Paris où les grandes asso-
ciations symphoniques subven-
tionnées se sont vu imposer l’obli-
gation de donner des concerts à
tarif réduit pour les étudiants,
La Maîtrise de Rouen. — Quelques solistes en costume d’hiver. mais elle doit cependant profiter
aussi à la province, car les jeunes
gens qui auront pris le goût de là musique durant leurs études à Paris formeront en pro-
vince, s’ils sont amenés à y vivre, les élites d’amateurs de musique sans lesquelles tous les
efforts pour une rénovation de la vie musicale dans les départements sont voués à un échec.
Le rétablissement des subventions aux maîtrises constitue dans le domaine de l’éduca-
tion musicale, une initiative dont
on est en droit d’espérer d’heureux
résultats. Ces écoles de chant reli-
gieux qui ont eu jusqu’à la fin du
xvme siècle une importance capi-
tale dans l’histoire de 1a musique
française, comme d’ailleurs dans
celle de toute l’Europe, ont péri-
clité lorsqu’elles ont été privées de
l’aide de l’Etat; beaucoup ont dis-
paru, certaines cependant se sont
maintenues et ont obtenu des ré-
sultats remarquables, telles la cé-
lèbre maîtrise de la cathédrale de
Dijon et celles de Saint-Evode à
La Maîtrise de Rouen. — Groupe en costume d’été. Rouen (i), de Saint-Jean à Lyon.
(i) La maîtrise Saint-Évode, qui est une excellente école de musique, compte parmi ses anciens élèves MM. Paul Paray
et Maurice Duruflé.
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