Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0407
DOI Heft:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité musicale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et la musique en 1941-1942
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0407
L’ADMINISTRATION DES BEAUX-ARTS ET LA MUSIQUE
L’Administration des Beaux-Arts s’est préoccupée dès 1941 d’encourager les efforts des maî-
trises survivantes. Etant donné le taux du crédit mis à sa disposition, les subventions n’ont
eu l’année dernière qu’un caractère d’encouragement moral; mais le crédit ayant été aug-
menté, une aide plus efficace pourra être donnée à l’avenir. Parmi les enfants qui recevront
des maîtrises l’enseignement du chant liturgique, on peut espérer recruter, outre les chan-
teurs d’église et d’oratorios, des choristes qui, bien instruits, remplaceront avantageusement
ceux qui empêchent les manifestations du théâtre lyrique en France d’atteindre à la perfection
artistique que l’on est en droit de souhaiter.
Ce souci de la formation des chœurs a amené l’Administration des Beaux-Arts à
demander, en faveur des chorales,
un crédit qui lui a été accordé.
Ces innovations n’ont pas dé-
tourné l’Administration des Beaux-
Arts de sa mission propre qui est
d’assurer l’enseignement supérieur de
la musique dans les Conservatoires
et Écoles nationales de Musique.
Le Conservatoire national de
Musique et d’Art dramatique remplit à
Paris le rôle qui lui a été assigné de don-
ner une culture musicale éminente et
de perpétuer les traditions de l’Ecole
française. Le niveau des études y est
très élevé, la virtuosité des instrumen-
tistes titulaires de ses récompenses est
universellement reconnue et ses clas-
Ltf Maîtrise de Dijon.
ses de composition ont formé les musiciens qui ont été depuis un siècle la gloire de la Musique
française. Les réformes adoptées pendant la période qui nous intéresse ont eu pour but de rele-
ver le niveau de la culture générale des élèves et de combler les lacunes de l’enseignement (1).
Il a été créé notamment une classe de saxophone, instrument qui n’était plus enseigné au
Conservatoire depuis 1870 (2), et une classe d’ensemble instrumental pour instruments à vent,
la prééminence française étant universellement reconnue dans l’enseignement des « vents ».
Si le Conservatoire national de Musique et d’Art dramatique est à même de
remplir éminemment son rôle, il faut reconnaître que parmi les 45 Conservatoires et
Ecoles nationales de Musique de province, plusieurs ne sont pas en mesure de le faire.
(1) Claude Delvincourt, Une année de mise au point au Conservatoire. Rt/w des Beaux-Arts de France, t. II, p. 101-108.
(2) Le saxophone fut enseigné par Ad. Sax, de 1857 à 1870, dans les classes spéciales annexées au Conservatoire pour les
musiciens militaires.
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L’Administration des Beaux-Arts s’est préoccupée dès 1941 d’encourager les efforts des maî-
trises survivantes. Etant donné le taux du crédit mis à sa disposition, les subventions n’ont
eu l’année dernière qu’un caractère d’encouragement moral; mais le crédit ayant été aug-
menté, une aide plus efficace pourra être donnée à l’avenir. Parmi les enfants qui recevront
des maîtrises l’enseignement du chant liturgique, on peut espérer recruter, outre les chan-
teurs d’église et d’oratorios, des choristes qui, bien instruits, remplaceront avantageusement
ceux qui empêchent les manifestations du théâtre lyrique en France d’atteindre à la perfection
artistique que l’on est en droit de souhaiter.
Ce souci de la formation des chœurs a amené l’Administration des Beaux-Arts à
demander, en faveur des chorales,
un crédit qui lui a été accordé.
Ces innovations n’ont pas dé-
tourné l’Administration des Beaux-
Arts de sa mission propre qui est
d’assurer l’enseignement supérieur de
la musique dans les Conservatoires
et Écoles nationales de Musique.
Le Conservatoire national de
Musique et d’Art dramatique remplit à
Paris le rôle qui lui a été assigné de don-
ner une culture musicale éminente et
de perpétuer les traditions de l’Ecole
française. Le niveau des études y est
très élevé, la virtuosité des instrumen-
tistes titulaires de ses récompenses est
universellement reconnue et ses clas-
Ltf Maîtrise de Dijon.
ses de composition ont formé les musiciens qui ont été depuis un siècle la gloire de la Musique
française. Les réformes adoptées pendant la période qui nous intéresse ont eu pour but de rele-
ver le niveau de la culture générale des élèves et de combler les lacunes de l’enseignement (1).
Il a été créé notamment une classe de saxophone, instrument qui n’était plus enseigné au
Conservatoire depuis 1870 (2), et une classe d’ensemble instrumental pour instruments à vent,
la prééminence française étant universellement reconnue dans l’enseignement des « vents ».
Si le Conservatoire national de Musique et d’Art dramatique est à même de
remplir éminemment son rôle, il faut reconnaître que parmi les 45 Conservatoires et
Ecoles nationales de Musique de province, plusieurs ne sont pas en mesure de le faire.
(1) Claude Delvincourt, Une année de mise au point au Conservatoire. Rt/w des Beaux-Arts de France, t. II, p. 101-108.
(2) Le saxophone fut enseigné par Ad. Sax, de 1857 à 1870, dans les classes spéciales annexées au Conservatoire pour les
musiciens militaires.
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