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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
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L'état et l'activité musicale
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Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et la musique en 1941-1942
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0408

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L’ÉTAT ET L’ACTIVITÉ MUSICALE

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La Schola Canlorum de Liantes. — Une partie de la
Schola Enfantine sortant d’une répétition par
un escalier du château des Ducs de Bretagne.

Ces établissements ont d’ailleurs un caractère plus municipal que national. Le taux
de la subvention de l’État est très bas, il représente en moyenne 1/10 du budget de l’Ecole.
La nomination des directeurs et professeurs est faite par lés maires après agrément minis-
tériel, et si le contrôle de l’enseignement est assuré par des inspecteurs nommés par le
ministre, les sanctions applicables sont plus théoriques que pratiques.
Ces écoles sont influencées par la situation locale : un conservatoire ne peut pros-
pérer dans une ville dépourvue de la vie musicale intense qui constitue un climat favo-
rable à la naissance et au développement des voca-
tions de musiciens. En admettant que dans les villes
où la musique n’intéresse qu’une élite restreinte, la
municipalité soit disposée à faire un effort impor-
tant, elle rencontrerait les plus grandes difficultés
dans le recrutement des professeurs, car elle n’au-
rait à leur offrir qu’un traitement qui est toujours
relativement modeste, sans les ressources supplé-
mentaires que représentent des leçons lucratives,
la participation aux orchestres d’une société de
concerts symphoniques et d’un théâtre lyrique.
L’organisation de l’enseignement supé-
rieur de la musique en province reste donc à
perfectionner. Le Secrétariat général des Beaux-
Arts a mis à l’étude cette réforme dont l’accom-
plissement nécessite des crédits importants et ne
peut réussir que si elle s’incorpore dans un plan
d’ensemble de décentralisation artistique.
Les circonstances ne permettant pas de
réaliser ce projet, l’Administration des Beaux-Arts
s’est souciée d’encourager les efforts faits dans
les différentes écoles. Malgré les difficultés nées
de la guerre, presque toutes fonctionnent. Les
écoles de Brest et de Lorient sont restées ouvertes
jusqu’à l’évacuation de la population civile.
Tout en veillant à la continuité de l’enseignement supérieur de la musique, le Secré-
tariat général des Beaux-Arts encourageait les manifestations musicales par des subventions
aux sociétés de concerts.
L’effort le plus important a porté sur les quatre grandes associations parisiennes de
concerts symphoniques qui sont liées à l’État par les obligations d’un cahier des charges.
Pour ce qui est de l’activité de ces associations, nous renvoyons à l’étude très complète de
 
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