Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/1943
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0411
DOI Heft:
Nr. 6 (Aout-Septembre 1943)
DOI Artikel:L'état et l'activité musicale
DOI Artikel:Laurent, Jeanne: L'administration des beaux-arts et la musique en 1941-1942
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0411
L’ADMINISTRATION DES BEAUX-ARTS ET LA MUSIQUE
niques, elle nécessite par contre une mise au point plus précise, un parfait dosage des sono-
rités et par là même un nombre plus élevé de répétitions. D’autre part, ces concerts n’ayant
pas l’audience d’un grand public, ne permettent pas de réaliser une recette importante, sauf
lorsque leurs programmes comportent des œuvres classiques.
Dans ce domaine, l’attention de l’Administration des Beaux-Arts s’est portée parti-
culièrement sur un orchestre de chambre d’un caractère typiquement français, celui de la
Société des Instruments à Vent. Tandis que les orchestres étrangers s’imposent par l’ensemble
de leurs instruments à cordes, ce sont les instruments à vent qui sont la gloire des orchestres
français. La raison paraît en être la suivante : dans l’orchestre idéal le quatuor d’archets
(violon, alto, violoncelle et contrebasse) doit former un fond très homogène sur lequel
viennent se détacher les timbres caractéristiques, finement colorés et très personnels des
instruments à vent. Les instrumentistes à cordes doivent donc plier leurs qualités indivi-
duelles avec toute la docilité, voire la plasticité désirables, aux exigences d’une sévère disci-
pline. S’ils sont souvent de remarquables virtuoses pris individuellement, les violonistes,
les altistes et les violoncellistes français (i), lorsqu’ils forment un ensemble orchestral, ne
(i) Parmi les instrumentistes à cordes français, les contrebassistes qui jouent toujours en ensemble, forment une exception
par leur esprit d’équipe. Gabriel Pierné citait en exemple la merveilleuse exécution de ses dix contrebassistes dans le célèbre
fugato de la cinquième symphonie de Beethoven.
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niques, elle nécessite par contre une mise au point plus précise, un parfait dosage des sono-
rités et par là même un nombre plus élevé de répétitions. D’autre part, ces concerts n’ayant
pas l’audience d’un grand public, ne permettent pas de réaliser une recette importante, sauf
lorsque leurs programmes comportent des œuvres classiques.
Dans ce domaine, l’attention de l’Administration des Beaux-Arts s’est portée parti-
culièrement sur un orchestre de chambre d’un caractère typiquement français, celui de la
Société des Instruments à Vent. Tandis que les orchestres étrangers s’imposent par l’ensemble
de leurs instruments à cordes, ce sont les instruments à vent qui sont la gloire des orchestres
français. La raison paraît en être la suivante : dans l’orchestre idéal le quatuor d’archets
(violon, alto, violoncelle et contrebasse) doit former un fond très homogène sur lequel
viennent se détacher les timbres caractéristiques, finement colorés et très personnels des
instruments à vent. Les instrumentistes à cordes doivent donc plier leurs qualités indivi-
duelles avec toute la docilité, voire la plasticité désirables, aux exigences d’une sévère disci-
pline. S’ils sont souvent de remarquables virtuoses pris individuellement, les violonistes,
les altistes et les violoncellistes français (i), lorsqu’ils forment un ensemble orchestral, ne
(i) Parmi les instrumentistes à cordes français, les contrebassistes qui jouent toujours en ensemble, forment une exception
par leur esprit d’équipe. Gabriel Pierné citait en exemple la merveilleuse exécution de ses dix contrebassistes dans le célèbre
fugato de la cinquième symphonie de Beethoven.
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