Revue des beaux-arts de France (Nr. 1-6.1942/1943)

BATIMENTS CIVILS


(Photo Harand.)
Lézardes relevées à l’angle de l’Avenue
Alexandre III et du Cours-la-Reine.
et sont formées de sable et de gravier

terrain résistant, dont nous parlerons plus
loin, ne se rencontrait pas à moins de 12 mètres
de profondeur. Le confluent de la Seine et de
l’ancien ruisseau de Ménilmontant qui s’est,
depuis longtemps, perdu dans le sous-sol de
Paris, mais dont Charles Garnier a retrouvé
les eaux en fondant l’Opéra, était, croit-on,
dans cette région.
Le Grand-Palais allait être édifié sur
un terrain constitué par des alluvions mo-
dernes (limons) et anciennes (sable et gravier)
déposées par les eaux sur le calcaire grossier
sous-jacent en couches d’épaisseur et de con-
texture extrêmement variables.
C’est ainsi qu’au cours des travaux
actuels, il a été rencontré, sous la tour sud
du péristyle, et en dessous des limons com-
pacts, des sables très fins dans lesquels se
trouvaient des blocs de silex roulés, parfois
de dimensions importantes. A l’angle de
l’avenue Alexandre III et du Cours-la-Reine,
les couches d’alluvions modernes sont très
argileuses et descendent jusqu’au calcaire
grossier; un peu de sablon argileux et quel-
ques blocs constituent la seule trace d’alluvions
anciennes. Par contre, à très peu de distance,
sous la façade du Cours-la-Reine, les alluvions
anciennes sont rencontrées très près du sol
d’excellente qualité.

COTES D’ALTITUDE DONNÉES PAR LES SONDAGES

SOUS TOUR SUD DU GRAND PÉRISTYLE
SOUS ANGLE
Alexandre III
Cours-la-Reine
SOUS FAÇADE
Cours-la-Reine
Niveau du sol, remblais.
34,50
3 ï,8o
32,30
Alluvions modernes (limons). ....
29,00
27,00
29,00
Alluvions anciennes (sable, graviers, blocs roulés)
26,00
pas de sable
28,00
Calcaire grossier.
2Ï,5°
20,5°
20,30

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