Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0668

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
<>54

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

CHRONOLOGIE HISTORIQUE

D E S

DUCS D E PARME E T D E PLAISANCE.

P a r m e , ville de l’Emilie , sur la voie flaminienne et la riviere de Parme qui la traverse , fondée par ies
Boïens gaulois , devint Colonie romaine, l’an 669 de Rome , cent quatre-vingt-quatre ans avant l’ere chré-
tienne , sous le Consulat de M. Claudius Marcellus et de Q. Fabius Labeo. Ayant sousfert beaucoup^
pendant le Triumvirat, par les vexations des gens d’Antoine , elle fut dédommagée de ses pertes par les
bienfaits d’Auguste , qui la repeupla par une nouvelle Colonie ; en reconnoissance de quoi elle prit le nom
de Julia Augusta Colonia.

Cette ville , dont l’Evêque est suffragant de Bologne, passe aujourd’hui pour l’une des plus belles de
Lombardie. On fait inonter à trente mille hommes le nombre de ses habitans. Elle est située dans une
plaine agréable ; ses rues sont larges et propres , et sa grande place a des arcades qui regnent des deux
côtës. L’Hôtel de ville , qu’on nomme Anzianato , est de même orné d’un grand portique , où se tient le
marché au bled quand il pleut. Le Palais ducal , situé sur le bord inéridional de la riviere, communique
par un petit pont à la Citadelle qui passe pour très forte. On vante le théâtre de Parme , construit par
le fameux de Vignole, comme un ouvrage d’architecture qui n’a point de pareil en Italie. Parme est la
capitale d’un Duché dont la population monte à trois cens mille hommes.

Plaisance ( Placentia) , capitale d’un autre Duché , qui fait partie des Etats de Parme, ne le cede
guere à celle-ci pour la beauté des édifices ; mais elle lui est infërieure , de près des deux tiers , pour
le nombre des habitans. Son Evêque , comme celui de Parnie , releve de l’Archevêque de Bologne.

Après la destruction de l’Empire d’Occident , Parme et Plaisance eurent la même destinée que les autres
villes de l’Emilie. Subjuguées , l’an 5jo, par les Lombards, elles resterent, l’espace de vingt ans, sous
leur domination, d’où elles passerent, en 590, sous celle des Grecs. Ce furent les Ducs de ces deux villes,
ainsi que celui de Reggio qui se donnerent volontairement à l’Exarque Smaragde, effrayés par l’armée du
Roi Childebert qui étoit en marche pour venir se joindre à celle des Grecs , et fondre avec elle sur les Lom-
bards (Paul. Diac. 1. 2 , ch. 4). Charlemagne ayant conquis , l’an 774, le Royaume de Lombardie ,
Parme et Piaisance ne furent point exceptées du nombre des yilles qui tomberent sous ses loix, comme
quelques uns le prétendent, en soutenant qu’elles faisoient partie de celles dont Pepin le Bref avoit fait
donation à l’Eglise romaine. La preuve qu’ils se trompent est visible dans le partage que Charlemagne fit
de ses Etats à la Diete de Thionville, entre ses trois fils , Charles , Pepin et Louis. On voit en effet
Parme et Plaisance comprises, avec leurs territoires, dans Pénumération que ce partage fait des disférentes
parties du Royaume d’Italie, qui devoient appartenir à Pepin. (Bouquet, Tom. 5, pag. 771 , 772). Lorsque
l’Empire fut transporté en Allemagne , ces deux villes profitant de l’éloignement de Ieurs Souverains,
sur-tout après la mort d’Otton I, commencerent à se donner des loix , et à se former en Républiques. II
n’y eut pas cependant une coalition indissoluble d’intérêts entre Parme et Plaisance. Les Annales de celle-ci
nous apprennent que ses habitans ayant formé, l’an 1149, siége du château de Tabiano , les Parmesans
et les Crémonois accoururent au secours de la place, et battirent les assiégeans de maniere que la plus
grande partie d’entre eux resta prisonniere. (Murat. Rer. Italic. Tom. XVI. ) Les Plaisantins prirent leur
revanche, en 1 i5i, par la conquête qu’iîsfirent sur les Parmesans du château de Medesana, dontils détrui-
sirent jusqu’aux fondemens. Mais les Crémonois s’ëtant rendus médiateurs entre eux , engagerent les se-
conds à faire la paix en rendant aux premiers les prisonniers qu’ils avoient faits sur eux, ( Ibid. ) Sigonius
( ds Regno Ital. 1. 12 ) parle , sous la même année , d’une autre guerre qui s’éleva entre les Reggianois
et les Parmesans. Ceux-ci dévastant , les arrnes à la. main, les bords de la Secchia, les Reggianois accou-
rurent pour les arrêter. Mais ils furent défaits , et plusieurs d’entre eux , ayant été faits prisonniers, furent
renvoyés, le jour de l’Assomption , en chemise, un bâton à la main , après avoir reçu chacun un soul-
flet sur la joue. C’est encore Sigonius qui nous apprend , sans citer de garant, qu’en 1153, les Plaisan-
tins , ligués avec les Crémonois, en vinrent aux mains , le 26 Juin, à Casolecchio , avec les Parmesans s
qui, les ayant battus, emmenerent un grand nornbre d’entre eux dans les prisons de Parme. La discorde
se mit ensuite entre les Crémonois et les Plaisantins , qui , l’an 1155 , étant entrés sur le territoire des
premiers, le saccagerent , et répéterent , pendant trois ans , les mêmes actes d’hostilité. Excédés par Jes
pertes qu’ils essuyoient, les Crémonois en porterent leurs plaintes, l’an 1158 , à l’Empereur Frédëric, qui
tenoit alors la Diete de Roncaille. Le Monarque , faisant droit sur leur requête , mit au ban de l’Empire
les Plaisantins. Pour le faire lever , il fallut qu’ils consentissent , outre une grande somme d’argent qu’ils
 
Annotationen