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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 4)

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Carr, J. Comyns: La saison d'art à Londres, [2]: La Grosvenor Gallery
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https://doi.org/10.11588/diglit.16911#0177

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LA GROSVENOR GALLERY. iyj

a la fois timide, ingénieux et désobéissant ; il sent vivement, il cherche toujours et devine
souvent; mais il ne trouve pas à coup sûr. De là, dans l'exécution, un certain trouble, un certain
décousu. Mais si la pratique est encore hésitante et incomplète, elle n'en porte pas moins la
marque d'un sentiment puissant des caractères que l'artiste a entrepris de rendre ; elle n'a rien de
mollasse et de monotone ; incomplète, soit, mais non superficielle. Le ton des chairs, la couleur et
le grain du velours de l'habit, le poil brun et soyeux du chien, qui offre à la main de son maître
son museau à caresser, pour chacune de ses substances, le peintre a une touche spéciale et
significative, appropriée à son objet, et si l'effet n'est pas tout à fait à la hauteur de l'effort, le
résultat suffit à prouver que l'artiste a pénétré les tissus variés des diverses matières, et que sa
peinture a la résolution et déjà le moyen de les exprimer.

A ce point de vue, les tableaux de M. Gregory forment un saisissant contraste avec ceux de

An Idyl.

Dessin de Sir Coutts Lindsay, Bart., d'après son tableau. (Grosvenor Gallery.)

M. W. B. Richmond, dont les portraits, en dépit d'admirables qualités, pèchent par la mollesse
de la touche. Il est vrai que M. Richmond a une manière qui n'est guère compatible avec les
splendeurs et les énergies d'une franche réalité. Il se préoccupe surtout de l'effet décoratif; c'est
sous l'influence de cette préoccupation qu'il équilibre élégamment ses couleurs, et naturellement,
il s'attache avant tout à la précision et à la perfection du dessin. Cette année, il est particulière-
ment heureux avec les portraits en pied de deux enfants, Niai Darmid Campbell (n° 38) et
Elspcth Angela Campbell (n° 41), et avec la tête de Mrs Frederick Faner, dont l'exécution rappelle
quelque peu la manière de certains anciens maîtres florentins.

Près des portraits de M. Richmond, voici une série de peintures par M. Alphonse Legros,
dont les sujets sont très-variés. Le plus important, le Repas des pauvres (n° 44), est un très-
intéressant témoignage de l'habileté du peintre dans le maniement du clair obscur. Trois malheureux
sont assis à une table misérablement servie, dans une sombre salle dont la tristesse emprunte une

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