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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 4)

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Énault, Louis: Les industries du verre, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19294#0013

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J

L’art de la verrerie a fait en France, depuis quinze ans, de tels progrès que
l’on pourrait croire à une rénovation véritable.

C’est de quoi je n’ai jamais été plus convaincu qu’en étudiant les produits
de cette belle Cristallerie de Pantin, placée depuis si longtemps à la tète de
l’intéressante industrie dont nous esquissons l’histoire.

Les deux choses qui nous frappent ici tout d’abord, ce sont la beauté tout
exceptionnelle de la matière employée et la rare habileté de la main-d’œuvre.

Tous ceux qui suivent avec quelque attention les infatigables travaux et le
merveilleux développement de nos industries d’art rendent cette justice à la
cristallerie de Pantin qu’elle ne compte ni ses sacrifices ni ses efforts quand
il s’agit d’atteindre le but qu’elle se propose... et ce but n’est rien moins que la
perfection en tout genre. Les directeurs de cette grande usine, MM. Monot
père et fils, et Stumf, se tiennent toujours dans le plus vif courant des idées
nouvelles; ils étudient sans cesse tout ce qui regarde leur fabrication, et s’appro-
prient, avec une intelligence pratique que l'on ne prend jamais en défaut, toutes
les découvertes et toutes les inventions qui constituent une véritable amélioration
dans la grande industrie artistique où ils sont passés maîtres.

Je les veux louer tout d'abord de la beauté de leur cristal. Sous le rapport
de la pureté, de l’idéale blancheur et du vif éclat, je ne connais rien que je
puisse comparer à leurs produits. Les Anglais eux-mêmes, qui, sous ce double
rapport, ont gardé si longtemps la première place, n’ont plus rien à leur opposer.
A ceux qui en douteraient, je dirais bien vite : Venez avec moi au Conservatoire
des Arts et Métiers et regardez un moment ce grand guéridon, d'un modèle si
élégant, d’une taille si riche et si nette, soufflé tout entier, sans le secours d’aucun
moulage, et dont l’assemblage et la monture n’admettent aucun appareil métal-
lique ; il est en cristal, tout cristal, et rien que du cristal. 11 faut le ranger parmi
les plus beaux spécimens de la cristallerie française, et nous pouvons le montrer
avec un juste orgueil à nos amis et à nos ennemis. Obéissant à un sentiment
patriotique dont j’aime à louer la noblesse et la générosité, MM. Stumf et Monot
n’ont pas voulu mettre dans la circulation commerciale cette pièce unique et d'une
valeur considérable, et ils en ont généreusement fait don au musée du Conservatoire
des Arts et Métiers, où il accompagne un certain nombre de types de leur fabri-
cation, également dus à leur inépuisable libéralité.

Dans le même ordre de production, je me plais à signaler, parmi les œuvres

il



i. Voir l’Art, 7' année, tome IJ, page 3.


fia


Encadrement composé pour «l’Art» par Mary Labbé.
 
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