FORD MADOX BROWN'
(suite)
Sa première composition en arrivant d’Italie est une
Noire - Dame des Bons - Enfants. L’Italie l’avait à jamais
débarrassé de sa manière rembranesque et lui avait laissé
une impression dont il lui faudra se dégager également ; mais
elle est encore sensible par- quelques points en cette œuvre.
On y reconnaît les traces de l’émotion que Rome lui a causée
et qui vibre encore en son cœur d’artiste. Cependant en des
points essentiels il a pu se ressaisir ; c’est ainsi que l’effet de
lumière au soleil couchant est bien anglais et non pas italien,
et de même sont anglais de parti pris dans ce tableau les
enfants — des enfants lavés, poudrés, peignés, vêtus à l’an-
glaise et élevés à dire les prières du soir des bébés anglais
protestants.
Du tableau qui suivit, Wickleff lisant sa traduction de
la Bible à Jean de Gand en présence de Chaucer et de Gover,
je ne dirai qu’un mot : le portrait de Chaucer est fait d’après
la miniature peinte par son disciple, le poète Thomas Oclève,
et celui de Gover d’après l’effigie de son tombeau dans l’église
Saint-Sauveur à Southwark.
L’œuvre qui ouvre vraiment la manière définitive de
Madox Brown fut peinte en 1848-49. C’est son premier sujet
1. Voir l’Art, 8e année, tome IV, page 81.
Encadrement composé et dessiné pour «l’Art» par J. Habert-Dys.
Tome XXXI.
16
(suite)
Sa première composition en arrivant d’Italie est une
Noire - Dame des Bons - Enfants. L’Italie l’avait à jamais
débarrassé de sa manière rembranesque et lui avait laissé
une impression dont il lui faudra se dégager également ; mais
elle est encore sensible par- quelques points en cette œuvre.
On y reconnaît les traces de l’émotion que Rome lui a causée
et qui vibre encore en son cœur d’artiste. Cependant en des
points essentiels il a pu se ressaisir ; c’est ainsi que l’effet de
lumière au soleil couchant est bien anglais et non pas italien,
et de même sont anglais de parti pris dans ce tableau les
enfants — des enfants lavés, poudrés, peignés, vêtus à l’an-
glaise et élevés à dire les prières du soir des bébés anglais
protestants.
Du tableau qui suivit, Wickleff lisant sa traduction de
la Bible à Jean de Gand en présence de Chaucer et de Gover,
je ne dirai qu’un mot : le portrait de Chaucer est fait d’après
la miniature peinte par son disciple, le poète Thomas Oclève,
et celui de Gover d’après l’effigie de son tombeau dans l’église
Saint-Sauveur à Southwark.
L’œuvre qui ouvre vraiment la manière définitive de
Madox Brown fut peinte en 1848-49. C’est son premier sujet
1. Voir l’Art, 8e année, tome IV, page 81.
Encadrement composé et dessiné pour «l’Art» par J. Habert-Dys.
Tome XXXI.
16