Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 4)

DOI Artikel:
Rioux de Maillou, P.: Union centrale des arts décoratifs, septième exposition, [1]: partie moderne
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19294#0183

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
UNION CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS

SEPTIÈME EXPOSITION

PARTIE MODERNE

’ Union centrale des Arts décoratifs ne
borne pas son ambition à ouvrir bisan-
nuellement des expositions qui sont un
vrai régal pour les amateurs et une
source de plaisirs de plus en plus goûtés
par le grand public, en train de devenir
lui-même amateur grâce à ces exposi-
tions ; elle poursuit un but plus immé-
diatement pratique d’éducation. A côté
des amateurs, elle a l’ambition de faire
naître des producteurs capables de satis-
faire aux besoins de goûts de plus en
plus éclairés. Quand elle tente de faire
passer sous les yeux de tous les oeuvres
des maîtres d’autrefois, c’est moins au
fond pour le plaisir des dilettantes que
pour le développement intellectuel —
par la vue et l’étude des grands modèles

Lettre composée pour l’Art par François Ehrmann, gravée par J. J. Puyplat. - de 1 artlSte et de 1 artisan d aujour-

d'hui. C’est en vue du présent quelle
fait appel au passé, qu elle lui demande l’enseignement précieux que contient toute tradition.
Une des maladies mentales de notre époque, c’est l’amour de la division à outrance ou, pour
employer un terme plus actuel, du spécialisme. Nous aimons à nous cantonner dans un cercle
étroit de conceptions ; les vues d’ensemble effrayent notre myopie cérébrale. On n’est plus
épris, dans nos sociétés présentes, des choses de l’art, on se passionne pour un art, pour une
branche d’art, pour une sorte de bibelots. On est pour le xve, le xvie, le xvne. Nous voilà
bien loin de la tournure d’esprit encyclopédique qu’offrent toutes les grandes époques de
production, aussi bien les superbes heures d’éclosion du monde antique que celles du Moyen-
Age et de la Renaissance. N’oublions donc pas que le devoir du collectionneur est de doubler
l’artiste et que les seules périodes qui comptent en définitive dans l’histoire sont les périodes
créatrices. Il faut puiser sans cesse des forces dans l’étude si saine du passé, mais non s’endormir
dans l’atmosphère énervante qui se dégage quelquefois des vieilles choses. Voilà ce que l’Union
centrale a compris, et voilà pourquoi, à côté des merveilles des collections, elle ouvre son
Tome XXXI. 2 3
 
Annotationen