L' art: revue hebdomadaire illustrée (8.1882 (Teil 4))

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FORD MADOX BROWN'

; fin)


IV

Nous passerons rapidement sur les œuvres dont
M. Ford Madox Brown a emprunté le motif aux
affabulations romantiques, non qu’elles ne puissent
donner lieu à bien des remarques intéressantes,
mais nous avons quelque hâte d’arriver à un autre
groupe qui présente une face nouvelle de son talent.
C’est à Byron qu’il demande le plus souvent son
inspiration : Jacopo Foscari, le Corsaire, Haydée
et don Juan, tableau d’un sentiment exquis dans un
autre ordre d'idées que le Sardanapale et Myrrha,
lui-même si vivant et si fin que la grâce et la vie
y triomphent glorieusement de la multiplicité des
détails archéologiques, profusion qui n'est point de
l'encombrement. A Shakspeare il prend l’adorable
scène des adieux dans Roméo et Juliette, la scène
du balcon. Il est difficile, je crois, de rendre avec
une plus intense passion la magnifique impudeur de
l’amante, s’offrant à demi nue parmi les premiers
feux de l’aurore au dernier baiser de son amant
retenu par elle, embrassé d’une étreinte aveugle,
non plus que la hâte de Roméo et son cri : a Non,


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i. Voir l’Art, 8° année, tome IV, pages 81 et ioi.



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Encadrement composé et dessiné pour «l’Art» par J. Habert*!) y s.

Tome XXXI.

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