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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 4)

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Rioux de Maillou, P.: Union centrale des arts décoratifs, [2], septième exposition: partie moderne. - Salon du mobilier contemporain
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https://doi.org/10.11588/diglit.19294#0201

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UNION CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS1

SEPTIÈME EXPOSITION

PARTIE MODERNE. — SALON DU MOBILIER CONTEMPORAIN

(suite)

ous croyons devoir consacrer à ce
Salon, qui nous offre comme un ré-
sumé de ce qui s’est fabriqué de
mieux en fait de mobilier moderne,
une place spéciale. Quoique le carac-
tère technologique de l’Exposition de
cette année ne soit pas favorable à
la mise en valeur des qualités de
premier ordre qui ont assigné à la
maison Christofle une place hors
ligne dans le domaine de l’art et de
l'industrie, nous trouvons cependant
dans le Salon du mobilier contem-
porain divers envois de cette maison
qui méritent d’y occuper une place
d’honneur. Sa petite table à ouvrage,
style Marie-Antoinette, est une véri-
, „ . table merveille de ciselure et de

Lettre composée pour l Art par r rançois Lhrmann.

sculpture. Le décor, d’une extrême
richesse, est cependant du goût le plus pur. C’est du luxe, mais du luxe affiné par l’art.
On a plus que le droit, on a le devoir de se parer lorsque l’on sait si bien porter sa parure.
L’architecture si délicate de ce petit meuble de duchesse s’accuse, à travers la splendeur des
ornements, en lignes des plus heureuses. Les cariatides des pieds ont bien leur caractère de
pièces architecturales et le sculpteur n'a pas commis l’erreur, trop commune aujourd'hui, de les
munir de bras. Des bras levés en l'air pour soutenir se fatiguent et des supports ne doivent
jamais évoquer l'idée de fatigue. Des représentations humaines ne peuvent échapper à ce défaut
que par leur caractère abstrait. 11 faut que l’imagination se trouve en présence d’une fiction
nettement indiquée, non d’une œuvre trop réelle. Quant aux détails du décor, aux hardiesses de
couleur produites par le mélange des marbres et des différents métaux, nous ne pouvons malheu-
reusement pas en donner l’idée avec notre plume. 11 faut un Théophile Gautier pour exprimer
certaines splendeurs. Nous n’avons pas à notre disposition d’encrier oriental. Celui-ci nous serait

i. Voir l’Art, 8' année, tome IV, page 149.
 
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