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L’ART.
cependant encore nécessaire pour analyser les beautés des deux meubles d'encoignure, dans le
style de l’extrême Orient, exposés aussi par la maison Christofle. Ces deux meubles, d’une
fantaisie charmante, de cette fantaisie qui semble couler de source au Japon, et est le cachet
particulier des artistes de la Terre du soleil levant, ont une indépendance de formes et de décor
qui ne les empêche pas de répondre admirablement aux nécessités de notre société. C’était là un
problème à résoudre, que de faire passer le japonisme dans nos moeurs, le faire sortir du bibelot
pour prendre droit de cité dans notre mobilier : nous considérons le problème comme résolu.
Nous décernons volontiers à la maison Christofle un brevet de naturalisation. Il nous reste à
parler d’un dernier envoi, d’un coffre à bijoux et des deux lampadaires qui l’accompagnent.
Table de boudoir Louis XVI.
Exécutée par la maison Christofle et C‘c. — Gravure de G. Burgon, d’après le dessin de E. Reiber.
L'architecture de ce coffre a une grande allure qui se prête admirablement aux richesses du décor.
Au centre, un émail de de Courcy jette sa note lumineuse au sein de ciselures et de sculptures,
dans lesquelles différents métaux se combinent en produisant un ensemble aussi harmonieux
qu’éclatant. Sur les côtés, des émaux cloisonnés viennent jouer leur rôle dans ce feu d’artifice.
L’intérieur de ce meuble, ses ingénieux secrets, révèlent à la fois une hardiesse et une précision
de construction qui font le plus grand honneur à nos ouvriers et nous montrent à quel point de
perfection ils seraient susceptibles d’arriver s’ils pouvaient rencontrer souvent des encouragements
dans le genre de ceux que la maison Christofle est capable de leur donner. Malheureusement, de
telles maisons se comptent. Elles n’en ont que plus de droits à nos remerciements et à notre
admiration.
La crédence de la maison Fourdinois, que nous avons déjà signalée, est une magnifique pièce
L’ART.
cependant encore nécessaire pour analyser les beautés des deux meubles d'encoignure, dans le
style de l’extrême Orient, exposés aussi par la maison Christofle. Ces deux meubles, d’une
fantaisie charmante, de cette fantaisie qui semble couler de source au Japon, et est le cachet
particulier des artistes de la Terre du soleil levant, ont une indépendance de formes et de décor
qui ne les empêche pas de répondre admirablement aux nécessités de notre société. C’était là un
problème à résoudre, que de faire passer le japonisme dans nos moeurs, le faire sortir du bibelot
pour prendre droit de cité dans notre mobilier : nous considérons le problème comme résolu.
Nous décernons volontiers à la maison Christofle un brevet de naturalisation. Il nous reste à
parler d’un dernier envoi, d’un coffre à bijoux et des deux lampadaires qui l’accompagnent.
Table de boudoir Louis XVI.
Exécutée par la maison Christofle et C‘c. — Gravure de G. Burgon, d’après le dessin de E. Reiber.
L'architecture de ce coffre a une grande allure qui se prête admirablement aux richesses du décor.
Au centre, un émail de de Courcy jette sa note lumineuse au sein de ciselures et de sculptures,
dans lesquelles différents métaux se combinent en produisant un ensemble aussi harmonieux
qu’éclatant. Sur les côtés, des émaux cloisonnés viennent jouer leur rôle dans ce feu d’artifice.
L’intérieur de ce meuble, ses ingénieux secrets, révèlent à la fois une hardiesse et une précision
de construction qui font le plus grand honneur à nos ouvriers et nous montrent à quel point de
perfection ils seraient susceptibles d’arriver s’ils pouvaient rencontrer souvent des encouragements
dans le genre de ceux que la maison Christofle est capable de leur donner. Malheureusement, de
telles maisons se comptent. Elles n’en ont que plus de droits à nos remerciements et à notre
admiration.
La crédence de la maison Fourdinois, que nous avons déjà signalée, est une magnifique pièce