Fragment de la porte de l’église abbatiale de la Madeleine, a Vézelay.
Dessin d’Adolphe Guillon.
LA
PORTE DE L’ÉGLISE ABBATIALE DE LA MADELEINE
A VÉZELAY1
(musée de sculpture comparée du trocadéro)
(suite)
III
ne des particularités remarquables des églises abba-
tiales relevant de jla règle de Cluny et de celle de
Cîteaux, c’est quelles étaient toujours précédées
d’un avant-nef, ou porche fermé, d’une certaine
importance.
Cette disposition, qui, dans l’ordre de Cluny,
est particulièrement remarquable à cause des pro-
portions considérables qu’affectent ces narthex, avait
si bien pris pied dans tout le pays bourguignon,
qu’on la retrouve appliquée à l’église cathédrale
d’Autun, voisine de Cluny, à l’église collégiale de
Beaune et à la plupart des églises de Bourgogne
et du Mâconnais. Dans le nord par contre, où le
climat cependant eût mieux expliqué cette adjonc-
tion préventive, on se contente de simples porches
très ouverts comme à la cathédrale de Laon ou à
celle de Chartres, et même, dès le commencement
du xme siècle, de portails très évasés aboutissant directement sur le parvis, comme à la cathédrale
de Paris, à Reims, à Bourges, à Amiens, à Sens, à Coutances, etc.
Une autre particularité intéressante, c’est que dans les églises clunisiennes, à Cluny, à
Lettre composée et gravée par Jean Bouton.
i. Voir l’Art, 8e année, tome IV, page 227.
Dessin d’Adolphe Guillon.
LA
PORTE DE L’ÉGLISE ABBATIALE DE LA MADELEINE
A VÉZELAY1
(musée de sculpture comparée du trocadéro)
(suite)
III
ne des particularités remarquables des églises abba-
tiales relevant de jla règle de Cluny et de celle de
Cîteaux, c’est quelles étaient toujours précédées
d’un avant-nef, ou porche fermé, d’une certaine
importance.
Cette disposition, qui, dans l’ordre de Cluny,
est particulièrement remarquable à cause des pro-
portions considérables qu’affectent ces narthex, avait
si bien pris pied dans tout le pays bourguignon,
qu’on la retrouve appliquée à l’église cathédrale
d’Autun, voisine de Cluny, à l’église collégiale de
Beaune et à la plupart des églises de Bourgogne
et du Mâconnais. Dans le nord par contre, où le
climat cependant eût mieux expliqué cette adjonc-
tion préventive, on se contente de simples porches
très ouverts comme à la cathédrale de Laon ou à
celle de Chartres, et même, dès le commencement
du xme siècle, de portails très évasés aboutissant directement sur le parvis, comme à la cathédrale
de Paris, à Reims, à Bourges, à Amiens, à Sens, à Coutances, etc.
Une autre particularité intéressante, c’est que dans les églises clunisiennes, à Cluny, à
Lettre composée et gravée par Jean Bouton.
i. Voir l’Art, 8e année, tome IV, page 227.