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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 4)

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Michel, Émile: Les musées d'Allemagne, [1]: le musée de Cologne
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https://doi.org/10.11588/diglit.19294#0175

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MUSEES

D'ALLEMAGNE

LE MUSEE DE COLOGNE

Au sortir du pays montagneux à travers lequel il s’est
péniblement frayé un passage, le Rhin tout à coup débouche
et s’étale dans une vaste plaine pour ne plus rencontrer d’obs-
tacles jusqu’à la mer. La place d’une ville semblait à l’avance
marquée par la nature à cet endroit. Bâtie aux confins de
deux contrées si différentes, Cologne a dû sa prospérité à
cette position, et les nombreuses découvertes de monuments,
de statues, de mosaïques ou d’objets précieux, faites dans la
ville même ou aux environs, attestent le degré de précoce
civilisation auquel, dès le temps des Romains, elle était déjà
parvenue. Plus tard, dans les premiers siècles de notre ère,
c’est encore en suivant le cours du Rhin que la prédication
du christianisme s’était propagée vers le nord. Le long de ses
rives, à Spire, à Worms, à Mayence, à Bonn, les couvents
et les églises s'élevaient en si grande quantité que le fleuve
lui-même avait reçu le nom de Rue des Moines, Pfaffengasse.
Aujourd'hui encore, vue de l’autre côté du Rhin, avec sa
ceinture de murailles, ses tours et ses clochers, Cologne a
conservé sa curieuse physionomie et justifie toujours les
appellations de « Ville Sainte » et de « Rome du Nord » sous
lesquelles elle était autrefois connue.

La cathédrale, le Dôme, domine de haut cette silhouette
pittoresque. C’est un monument d’une masse imposante, l’orgueil

Encadrement composé et dessiné pour o l’Art u par J. Habert-Dïs.

Tome XXXI.

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