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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 4)

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Michel, Émile: Les musées d'Allemagne, [2]: le musée de Cologne
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https://doi.org/10.11588/diglit.19294#0206

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LES MUSÉES D’ALLEMAGNE'

I

LE MUSÉE DE COLOGNE

(suite)

Lettre composée et dessinée pour l’Art
par J. Habert-Dys.

Cologne même, nous trouvons un peintre
qui réalise les meilleures aspirations de
maître Wilhelm. Qu’il soit ou non son
élève, maître Stephan, en effet, dérive de
lui. Il continue ses traditions et nous ne
saurions reconnaître entre eux, ni pour les
types, ni pour l’expression des sentiments,
ces différences tranchées que signalent
MM. Crowe et Cavalcaselle dans leur
excellente étude sur la peinture flamande.
Entre les deux artistes il n’y a, suivant
nous, d’autre distance que celle du talent,
et si le dernier venu marque l’apogée de
l’école, il ne fait que montrer à un degré
supérieur les qualités que nous avons
vues en germe chez son prédécesseur. Les
informations qu’on a pu réunir sur maître
Stephan se réduisent aussi à fort peu de
chose. L’orthographe même de son nom
n’est pas très sûre : suivant M. Merlo il s’appellerait Lœthener,
et Lochner suivant l’archiviste Ennen. On croit qu’il est né à
Constance, et, sans pouvoir spécifier à quel moment il est venu s’établir
à Cologne, on sait qu’en 1442, avec sa femme Lysbeth, il y achetait
deux maisons dont remplacement et la désignation sont connus. Bientôt
après, la considération que le peintre avait acquise lui méritait par deux
fois l'honneur d’être appelé à siéger dans les conseils de la ville, en 1448 et 1451. Mais, trop

détaché sans doute du soin de ses intérêts, dans cette même année 1451 il mourait à l’hôpital,
après avoir été obligé de revendre ses deux maisons. Si ces indications sont, à notre gré, trop
incomplètes, du moins les œuvres de maître Stephan parlent pour lui. Celles que possède le
musée nous présentent des aspects assez variés de son talent ; elles sont cependant fort inégales
et, malgré les qualités de quelques-unes d’entre elles, elles ne suffiraient pas, nous le montrerons,
pour justifier l’admiration à laquelle il a droit.

La Sainte Ursule (n° 124), peinte de grandeur presque naturelle, abrite dans les plis de son

manteau (ainsi qu’on représentait parfois alors les vierges protectrices) quatre petites figures de

jeunes filles, compagnes de son martyre. Avec leurs visages juvéniles et leurs costumes d’une
coupe toute moderne, celles-ci ressemblent à des pensionnaires fraîchement échappées du couvent.
L’œuvre, du reste, a souffert de restaurations assez maladroites. Quant aux deux panneaux
(n05 11 g et 120) sur lesquels sont rangés symétriquement, d’une part : saint Ambroise, sainte

1. Voir l’Art, 8* année, tome IV, page 141.
 
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