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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 4)

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Havard, Henry: La porte de l'église abbatiale de la Madeleine à Vézelay, [1]: musée de sculpture comparée du Trocadéro
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https://doi.org/10.11588/diglit.19294#0279

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L’ART.

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évènements, qui a vu défiler sous ses portiques tant d’illustres personnages, possède, il faut
bien l’avouer, au point de vue de l’histoire, des droits indéniables à la vénération de tous les
archéologues français.

Au point de vue architectonique, l’église de Vézelay présente des titres au moins aussi consi-
dérables à l’attention des artistes.

Trois parties bien distinctes la composent : la plus ancienne, la nef, comprenant dix travées
en plein cintre avec deux collatéraux et séparée du narthex par trois portes ornées d’archivoltes
admirables et de bas-reliefs que nous allons bientôt étudier, appartient au pur style roman et
date de la fin du xie siècle. Le narthex date du siècle suivant et le choeur, dévoré en 1165 par
un incendie, a été reconstruit avec les transepts, pendant les dernières années du xne siècle et
les premières années du xme.

La porte, que l’on a si habilement et si heureusement restituée au Trocadéro, et qui, à
Vézelay, fait communiquer le narthex avec la nef, appartient donc à la partie toute primitive de
l'église, à celle qui, terminée par l’abbé Artaud, en 1106, amena ces exigences peu légitimes
et ensuite cette sédition terrible dont nous avons raconté plus haut les péripéties et où le
malheureux abbé trouva la mort. C’est, on le voit, un des monuments les plus vénérables de
notre statuaire nationale; nous verrons bientôt que c’en est aussi un des plus considérables à
tous égards.

Henry Havard.

(La suite prochainement.)
 
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