L' art: revue hebdomadaire illustrée (8.1882 (Teil 4))

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L’ART.

ses gravures une pyramide (ou obélisque) et des feuillages en pendentif1. On en voit figurer sur
une dizaine de dessins de notre recueil.

Nous croyons donc qu’on ne saurait nous imputer à blâme d’avoir laissé à Cousin une
paternité qui lui a été attribuée presque de son vivant, et nous ne nous sommes pas cru plus
autorisé à débaptiser l'auteur des dessins qu'à le rebaptiser.

Une dernière observation pour faire ressortir encore l'intérêt que présente notre manuscrit

L’Espérance soutient les infortunés.

où, sous le rapport de l’ornementation, du costume, du mobilier, etc., les artistes pourront trouver
d’utiles indications. Il est peut-être unique en ce genre ; car, je ne sais s’il existe ailleurs, pour
cette époque et pour l’école française, un recueil aussi considérable de dessins inédits dus à un
seul artiste. Celui qui, pour le nombre et l’importance des compositions, s’en rapproche le plus
est une suite intitulée : Histoire d’Artémise, conservée au Cabinet des estampes sous le
n° 382, in-f°. Des trente-neuf dessins qu’elle contient, trente et un sont d’un peintre Antoine
Caron, mort vers i5g3. Elle offre d’ailleurs avec le Liber Fortunœ quelques analogies curieuses

i. Etude sur Jean Cousin, page 75. — Une pyramide se retrouve, entre autres, au fond de la peinture de YEva prima Pandora, que
nous avons citée dans une note précédente.