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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Yriarte, Charles: Matteo Civitali, [3]: sculpteur lucquois (1436 - 1501)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0161

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MATTEO CIVITALI. 129

document plutôt unique que rare, un dessin de sculpteur du Quatrocento, il faut donner ici le
fac-similé.

Combien nous fûmes moins heureux que M. Neri, le jour où, rencontrant une lettre de
l'Alberti adressée à Matteo da Pasti, le fameux médailleur, lettre qui accompagnait l'envoi d'un
dessin du Temple de Rimini, dessin sur lequel le grand architecte discutait longuement avec
celui qu'il avait laissé pour exécuter son œuvre, nous eûmes la déception de ne pas trouver dans
le pli le dessin du maître florentin?

Nous avions donc raison de dire que ces publications faites dans les diverses provinces
d'Italie, ces archivi rédigés par des hommes distingués, bibliothécaires et archivistes, sont une
source féconde à laquelle nous ne puisons pas assez, faute de les suivre régulièrement. Cette
lettre au capitaine de Sarzana lève un doute et résout une

question, car enfin, les regrets du commandeur Alizeri ont eu /^^"•|pJ'
un écho dans l'histoire de l'art ; et en perdant le Saint o^^^^^b---^-
Georges, on avait cru perdre un équestre; et la légende ff^^^^^^m
allait se propageant, car chacun sait que, dans l'histoire de

l'art, la première erreur va se répétant sans cesse et fait xfjw- ^^^^L^__

bientôt loi. Nous n'avons' donc perdu qu'une oeuvre demi- ^^^M^^^^^^^
nature, mais qui devait sans doute avoir son prix, et si le mf'î^^llIP7
Civitali était capable de faire une statue équestre et de fondre . \^3ÈS^

un bronze, ainsi que l'affirmait le notaire de Pise, en le Iwîiiw*
recommandant au Conseil des Anciens pour lui faire donner
la commande du bronze de Charles VIII, il n'a jamais eu
l'occasion de prouver sa vaillance et de se mesurer avec les
illustres.

Le Saint Georges achevé en 149g est la dernière œuvre
connue de Matteo. Il est plus que probable que l'artiste est
mort à Carrare, où on montre encore aujourd'hui la maison
qu'il habitait. Cette ville possède des archives : YArchipio di
Stato et YArchivio Notarile, dit Mandamentale, et les archives
d'État contiennent les registres et les papiers de la commune ;
mais il n'y pas là un seul document qui intéresse l'histoire -V^^^^^V
de l'art. M. Cari Frcy, au moment où nous faisions notre ■/y7-/J^^!Ê!ÊÊ^3f\
enquête sur le Civitali, résidait à Carrare, voué exclusivement //f-^^^t lg|fg"-| \\

à Michel-Ange et essayant de découvrir quelques traces nou- y ^—°y ■ .. . K
vclles du long séjour où le grand artiste se consumait dans fL^^^^^^^=s^^^'^\
l'inaction. Il n'a eu là que des déceptions et n'a rien trouvé .!-lllSËIlill|lllllll"
d'inédit. Mais comme le nom de Civitali est cher à tous ceux

. , Fac-similé du dessin original de Matteo

qui ont visite Lucques, le trouvant sur son chemin clans ses jointàla ,ettre d.envoi au capitaine de Samna.
recherches, il a copié le seul document qui parlât de lui et a

bien voulu nous le communiquer. Or, cet unique document, M. Enrico Ridolfi, qui n'a rien
négligé de ce qui pouvait jeter un peu de lumière sur la vie de Matteo, l'a rencontré aussi au
moment où il faisait ses recherches. Après cette double épreuve faite par deux hommes également
consciencieux, il faut donc renoncer à trouver quoi que ce soit de nouveau sur le séjour de
Matteo à Carrare clans les trois dernières années de sa vie.

Le document date de 1498, il est extrait des actes du notaire Pandolfo Ghirlando, et consiste
en une renonciation de la seconde femme de Matteo, aux droits d'héritage sur tout ce qui est
laissé par sa sœur Agnès. La teneur du même acte nous indique l'habitation à demeure fixe de
Matteo, à Carrare. « Domina Isabetha ohm Nicholaï Cordelari ,di Camaïorio civis Lucensis uxor
magistri Mathei de Civitali habitantis ad proesens Carrarie sculptorio. »

Matteo était âgé de soixante-cinq , ans ; comme quelques années avant, et par deux fois de
suite, il s'était trouvé en danger de mort, peut-être avait-il voulu se retirer du monde, ou, encore
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