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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 4)

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Yriarte, Charles: Matteo Civitali, [3]: sculpteur lucquois (1436 - 1501)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19462#0162

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i3o L'ART.

actif malgré son âge, voulut-il se tenir à proximité des carrières de marbre de Carrare pour
finir ses travaux de Gênes. Quoiqu'il en soit, le 12 octobre i5oi, il meurt à Lucques, n'y ayant
déjà plus sa maison, et, très probablement, n'y étant que de passage et établi chez ses enfants.
Nous avons vu plus haut que la mort ne le surprenait point ; il avait fait ses dispositions
testamentaires à deux reprises différentes. Les deux fils qui lui restaient, Giovanni et Nicolao,
exécutèrent ses volontés et l'ensevelirent dans l'église de San Cristoforo de Lucques, au pied du
premier pilier, à main droite en entrant. Une simple pierre tombale recouvre la sépulture ; on y
lit l'inscription suivante, déjà pompeuse et qui sent son xvie siècle :

d. i m.
mathei. civitalis. ar
chitecte. et. sculpt. rariss.
hoc. monumentum.
qvi. non. solu. patria.
sua. luca. sed. univers.
ital. stat. ymag. q. exell.
orn. QVJE. gratia. et. arte.
cvm. operib. praxitel.
phyd. miron. scopoeq.
certant
vixit. an. l.xv. mens iiii. dies
vii

ob. an. d. MDr. xii. oct
ioan. et. nicolaus. filii
virt. amat. pos.

OYAIS. A0ANATOS.

Sur la colonne même, sous une Madone peinte, on peut lire l'inscription suivante, aujourd'hui
cachée par je ne sais quel appendice maladroitement adossé à la colonne :

matth/eus civital. sculpt. nos. genuit. et mors. deo. puros. reddidit.

Le mot Puros fait allusion à deux petits enfants du Civitali descendus avant lui dans la
tombe et qu'il doit avoir ensevelis dans ce tombeau, préparé de son vivant pour lui-même et
pour les siens.

Ce n'est pas ici le lieu de suivre sa famille; nous lui consacrerons une notice clans l'œuvre
définitive. Elle peut compter parmi celles qui ont honoré la ville, car elle fournit trois sculpteurs,
deux ingénieurs distingués et un écrivain, tous issus de la branche aînée, celle de Giovanni,
père de Matteo.

Il nous resterait encore, pour que le travail fût complet, à étudier les oeuvres de Matteo en
dehors de Lucques, soit deux tabernacles dans deux petites églises de la campagne lucquoise,
à Lammari et à Segromigno, et les grands ouvrages de Gênes, c'est-à-dire la décoration de la
chapelle de San Giovanni à San Lorenzo. 11 nous faudrait aussi décrire les quelques morceaux .
du maître qui figurent au Kensington Muséum de Londres, le seul musée, en dehors du musée de
Lucques et de celui du Bargello, qui, à notre connaissance, possède des oeuvres du Civitali, —
à moins que la publicité de l'Art ne nous révèle quelque œuvre non encore cataloguée.

Nous réserverons la dernière partie de notre étude pour le livre ; nous avons déjà trop
longtemps retenu le lecteur sur un sujet aussi spécial. Il nous faut dire pourquoi, ayant suivi
l'ordre chronologique, nous n'avons pas fait figurer toutes ces œuvres non décrites, à leur
place clans le corps du travail.
 
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