L' art: revue hebdomadaire illustrée (11.1885 (Teil 2))

LA RÉORGANISATION DES MUSÉES DE FLORENCE

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de rares, de bien rares exceptions près, l'indolence, l'apathie, l'absence
de tout esprit d'initiative sont les traits par trop caractéristiques de
la très intelligente population florentine, qui sacrifie maintes précieuses
qualités à son violent amour du farniente, à son inaltérable passion
pour les perpétuelles remises au lendemain. Aussi a-t-il fallu être
cent fois naïf comme un mien ami qui a la religion de Florence, pour
s'imaginer un beau jour qu'il y avait moyen de ranimer quelque
vaillante activité parmi ces esprits élégamment académiques et de les
pousser à ramener une ère de sérieuse prospérité dans la merveilleuse
capitale toscane. Il n'a réussi et ne, pouvait réussir qu'à perdre son
V temps et pas mal d'argent. Et cependant je le sais si grand enfant
qu'il n'est pas même découragé et qu'il demeure le fidèle croyant — plus que probablement le
seul — à une renaissance florentine.

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Si les citoyens de la ville de Donatello, de Ghiberti et de Michel-Ange, s'immobilisent dans

le statu quo d'une trop visible décadence, on est heureux de pouvoir constater que les autorités

chargées de la direction et de la conservation des si nombreuses et si admirables collections qui

font de Florence la cité italienne privilégiée entre toutes, que ces autorités, dis-je, luttent de zèle

pour attirer et retenir l'étranger.

Tome XXXIX. 3