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Leroi, Paul: Le cent-onzième Salon de Paris et le cent-vingt-cinquième Salon de Londres, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0055
LE CENT-ONZIÈME SALON DE PARIS, ETC.
3g
d'art qui constitue les véritables œuvres, celles qui durent.
La forme, en dépit de tout son savoir de fort en thème,
manque de caractère. Ce sont deux modèles quelconques
proprement reproduits, mais des lutteurs, point. Les têtes
sont on ne peut plus banales et les accents sont remplacés
par des trous.
Allez voir à l'École des Beaux-Arts cette médaille
d'honneur posthume de Briant, ce vrai grand artiste que
l'aveugle ministère d'alors a laissé mourir de misère et de
faim, et, vous vous rendrez compte dé la différence qui
existe entre une production de praticien et une création
d'artiste.
La statue : les Hirondelles, du même M. Charpentier,
est maniérée de mouvement; elle a de plus l'air d'être
soufflée comme une baudruche. A l'École, cela s'appelle
simplifier la forme!
M. Thomas-Shields Clarke, de Pittsburg (États-Unis
d'Amérique). Le Pressoir; groupe, plâtre. Cela est très
intéressant ; les qualités abondent ; le seul défaut réside
dans les accessoires; ils prennent trop de place aux dépens
des deux figures. M. Clarke nous paraît destiné à marcher
dignement sur les traces de M. Augustus Saint-Gaudens,
Péminent sculpteur dont s'honorent les États-Unis.
M. J. A. Cordier. Lasalle; statue équestre, bronze.
Il est difficile d'admirer cette énorme machine aux
allures cirque forain, au lieu d'être monumentale. M. Cor-
dier démontre simplement une fois de plus l'extrême
difficulté inhérente à la création d'une bonne statue
équestre. En dépit du cheval qui se cabre, du désordre
voulu qui règne dans son harnachement, aussi bien que
dans l'uniforme du général, le tout paraît figé. L'exécution
molle et froide de l'animal, la facture tout aussi pauvre du
cavalier, contribuent sans aucun doute à donner cette
fâcheuse impression. Il eût fallu songer un peu au magis-
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d'art qui constitue les véritables œuvres, celles qui durent.
La forme, en dépit de tout son savoir de fort en thème,
manque de caractère. Ce sont deux modèles quelconques
proprement reproduits, mais des lutteurs, point. Les têtes
sont on ne peut plus banales et les accents sont remplacés
par des trous.
Allez voir à l'École des Beaux-Arts cette médaille
d'honneur posthume de Briant, ce vrai grand artiste que
l'aveugle ministère d'alors a laissé mourir de misère et de
faim, et, vous vous rendrez compte dé la différence qui
existe entre une production de praticien et une création
d'artiste.
La statue : les Hirondelles, du même M. Charpentier,
est maniérée de mouvement; elle a de plus l'air d'être
soufflée comme une baudruche. A l'École, cela s'appelle
simplifier la forme!
M. Thomas-Shields Clarke, de Pittsburg (États-Unis
d'Amérique). Le Pressoir; groupe, plâtre. Cela est très
intéressant ; les qualités abondent ; le seul défaut réside
dans les accessoires; ils prennent trop de place aux dépens
des deux figures. M. Clarke nous paraît destiné à marcher
dignement sur les traces de M. Augustus Saint-Gaudens,
Péminent sculpteur dont s'honorent les États-Unis.
M. J. A. Cordier. Lasalle; statue équestre, bronze.
Il est difficile d'admirer cette énorme machine aux
allures cirque forain, au lieu d'être monumentale. M. Cor-
dier démontre simplement une fois de plus l'extrême
difficulté inhérente à la création d'une bonne statue
équestre. En dépit du cheval qui se cabre, du désordre
voulu qui règne dans son harnachement, aussi bien que
dans l'uniforme du général, le tout paraît figé. L'exécution
molle et froide de l'animal, la facture tout aussi pauvre du
cavalier, contribuent sans aucun doute à donner cette
fâcheuse impression. Il eût fallu songer un peu au magis-