48 L'ART.
chevaliers est semblable : il se compose d'un heaume de forme cylindrique surmonté d'une calotte
conique, d'une chemise de mailles recouverte d'une cotte, de plates protégeant le bras, avec
cubitière ; de gantelets de plate et de mailles ; de grèves et de genouillères
pour les jambes; d'un écu triangulaire ; l'un porte à la ceinture un petit poi-
gnard, l'autre une épée courte. Le ; chevalier de gauche n'a aucune pièce
d'armoiries sur le troussequin de la selle, tandis que celui de droite offre
au même endroit les aigles de Sicile. Ce dernier montre également sur son
bouclier triangulaire les armoiries écar- fj telées en sautoir d'Aragon et de Sicile.
« Sur le sol sont figurés des plantes [Il à longues feuilles et des lièvres, et,
derrière chaque chevalier, un arbre de ^s^f£Q " m ~~ haut-relief. Sur la frise d'ornement qui
contourne la pièce, on voit au milieu d'entrelacs, au centre, deux sergents
d'armes vêtus du haubert et chaussés WÈ de houseaux, portant des masses d'ar-
mes et des boucliers : celui de gauche offre les armes pleines d'Aragon, celui
de droite les armes d'Aragon-Sicile; ils jfl sont séparés par des pennons aux
mêmes armes et accompagnés chacun j^J d'un personnage qui souffle dans une
longue H trompette.
« Dans les entrelacs de feuillages {{SB sont figurés à gauche un homme et un
sagittaire combattant deux ours ; deux hommes armés de boucliers ronds et de
larges épées et combattant; deux hom- |9 mes nus luttant; un aigle enlevant un
lièvre; un bœuf, un cerf, un lion, deux animaux fantastiques, moitié oiseaux,
moitié dragons; une jeune fille et une l^ï^ licorne. A droite deux taureaux com-
battant, un homme à cheval combat- tant un sanglier, un chien poursuivant
un cerf, un chasseur visant avec une UM arbalète, un oiseau qui donne à manger
à ses petits ; deux dragons, un homme nU' Un nomme attaquant un lion avec
un poi- ■(('^Ê^^wÊFÊSlÈ^i gnard. »
Cet ivoire, relique insigne »^^*^W"^^^» du somptueux accoutrement
chevaleresque du Moyen-Age, M _ ^^r-™^ ~ H _____ fit jadis partie de la Collec-
tion Possenti, de Fabriano. Ac- £^0^^ v&j^l^ quis des possesseurs de
cette collection avant la disper- Flambeau sion du reste du cabinet,
i 11 _ i • en cuivre champlevé et émaillé. ,^ , , T .,
pour un prix double de celui que 1 a paye le Louvre, il
r Limoges, xm" siècle. (Collection Spitzer.)
appartint successivement à plu- sieurs amateurs parisiens
avant de tomber entre les mains de Spitzer. Ce fragment est à tout prendre le plus beau
monument de ce genre qui existe
aujourd'hui : on ^<v*;**j|^, „jl|^^^^i_8_ 116 ^eut 00m~
parer ni les selles ^^^^^^^to^ff"^^¥^^^^^« du Musée de Pesth,
n^ C^e^1 ^US^G ^^^^^^ ^^^^^^^ '^|^| 1^^^^^^^^^^^^ civique ^de^ Bol(|-
turer d'après les "1^^^^^^^^^^i%T"^^^^^^^^^^^^^^^^Jgp 'j^^ ^^^^^^^^^'/^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ armoiries que cette
selle ^ a appartenu ^jj^ à Frédéric, fils de
frère Jacques — ^^^^^^^^ il reste encore un
morceau capital pour l'histoire de
Mors de chape en cuivre doré.
l'Art, bien digne Limoges. xm« siècle. (Collection Spitzer.) de prendre place
dans la salle du Louvre qui depuis
quelques années s'est encore enrichi de monuments de premier ordre.
On en~a fort intelligemment rapproché l'arçon de selle, probablement italien d'origine, qui
chevaliers est semblable : il se compose d'un heaume de forme cylindrique surmonté d'une calotte
conique, d'une chemise de mailles recouverte d'une cotte, de plates protégeant le bras, avec
cubitière ; de gantelets de plate et de mailles ; de grèves et de genouillères
pour les jambes; d'un écu triangulaire ; l'un porte à la ceinture un petit poi-
gnard, l'autre une épée courte. Le ; chevalier de gauche n'a aucune pièce
d'armoiries sur le troussequin de la selle, tandis que celui de droite offre
au même endroit les aigles de Sicile. Ce dernier montre également sur son
bouclier triangulaire les armoiries écar- fj telées en sautoir d'Aragon et de Sicile.
« Sur le sol sont figurés des plantes [Il à longues feuilles et des lièvres, et,
derrière chaque chevalier, un arbre de ^s^f£Q " m ~~ haut-relief. Sur la frise d'ornement qui
contourne la pièce, on voit au milieu d'entrelacs, au centre, deux sergents
d'armes vêtus du haubert et chaussés WÈ de houseaux, portant des masses d'ar-
mes et des boucliers : celui de gauche offre les armes pleines d'Aragon, celui
de droite les armes d'Aragon-Sicile; ils jfl sont séparés par des pennons aux
mêmes armes et accompagnés chacun j^J d'un personnage qui souffle dans une
longue H trompette.
« Dans les entrelacs de feuillages {{SB sont figurés à gauche un homme et un
sagittaire combattant deux ours ; deux hommes armés de boucliers ronds et de
larges épées et combattant; deux hom- |9 mes nus luttant; un aigle enlevant un
lièvre; un bœuf, un cerf, un lion, deux animaux fantastiques, moitié oiseaux,
moitié dragons; une jeune fille et une l^ï^ licorne. A droite deux taureaux com-
battant, un homme à cheval combat- tant un sanglier, un chien poursuivant
un cerf, un chasseur visant avec une UM arbalète, un oiseau qui donne à manger
à ses petits ; deux dragons, un homme nU' Un nomme attaquant un lion avec
un poi- ■(('^Ê^^wÊFÊSlÈ^i gnard. »
Cet ivoire, relique insigne »^^*^W"^^^» du somptueux accoutrement
chevaleresque du Moyen-Age, M _ ^^r-™^ ~ H _____ fit jadis partie de la Collec-
tion Possenti, de Fabriano. Ac- £^0^^ v&j^l^ quis des possesseurs de
cette collection avant la disper- Flambeau sion du reste du cabinet,
i 11 _ i • en cuivre champlevé et émaillé. ,^ , , T .,
pour un prix double de celui que 1 a paye le Louvre, il
r Limoges, xm" siècle. (Collection Spitzer.)
appartint successivement à plu- sieurs amateurs parisiens
avant de tomber entre les mains de Spitzer. Ce fragment est à tout prendre le plus beau
monument de ce genre qui existe
aujourd'hui : on ^<v*;**j|^, „jl|^^^^i_8_ 116 ^eut 00m~
parer ni les selles ^^^^^^^to^ff"^^¥^^^^^« du Musée de Pesth,
n^ C^e^1 ^US^G ^^^^^^ ^^^^^^^ '^|^| 1^^^^^^^^^^^^ civique ^de^ Bol(|-
turer d'après les "1^^^^^^^^^^i%T"^^^^^^^^^^^^^^^^Jgp 'j^^ ^^^^^^^^^'/^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ armoiries que cette
selle ^ a appartenu ^jj^ à Frédéric, fils de
frère Jacques — ^^^^^^^^ il reste encore un
morceau capital pour l'histoire de
Mors de chape en cuivre doré.
l'Art, bien digne Limoges. xm« siècle. (Collection Spitzer.) de prendre place
dans la salle du Louvre qui depuis
quelques années s'est encore enrichi de monuments de premier ordre.
On en~a fort intelligemment rapproché l'arçon de selle, probablement italien d'origine, qui