LES ACQUISITIONS DES MUSÉES A LA VENTE SPITZER. 49
jadis appartint à Carrand et fut gravé par Gay en son Glossaire archéologique. Un peu plus
ancien que le troussequin, cet ivoire pose plus d'un problème artistique et archéologique :
« Sur cet arçon, formé d'une plaque de forme allongée dont les angles supérieurs sont
arrondis, est représenté un combat de huit femmes montées sur des chevaux et des chameaux.
Ces amazones, vêtues de draperies flottantes ou de longues tuniques, sont montées à califourchon
sur leurs montures. Elles sont armées d'arcs ou de rameaux de feuillages; elles se frappent et
luttent entre elles avec acharnement en se saisissant par les longues tresses qui pendent sur
leurs épaules. A droite et à gauche, deux petits personnages, en partie mutilés, paraissent jouer
de quelque instrument de musique et animer les combattants. Une large bordure, ornée de feuilles
d'érable finement découpées à jour, entoure la plaque de trois côtés. »
Quelle est la scène ici représentée ? Il est fort difficile de le savoir ; mais ce que l'on peut
remarquer, c'est la persistance de certaines formes et d'un certain sentiment antique, comme
dans les miniatures qui accompagnent les ma-
nuscrits de la Psycho- J\ A A machie de Prudence.
Peut-être quelque jour |k A^^^ks Jr trouvera-t-on le mot de
cette énigme ; en tous I^Wk /wii Cas' *e morceau était de
tout point digne d'être | /^P^^^^^^\ // recueilu' Par Ie Louvre :
c'était un des ivoires /^^^^^^^^m AlM^^ les Plus délicats, les plus
remarquables de la Col- ^^MJ^^^. '^^mW^^ ! SpitZ6r'
Depuis quelque temps, notre grand
Musée fait de louables f^^^â I l'^O^' ^^^^a | ,l%^ftv-| efforts pour conquérir
quelques échantillons |^^^|r!^^' \/;*6<r 1 ^es arts de l'Orient : il
a été précédé dans cette M l^^(^CT|ff ' voie par tous les grands
établissements d'Europe W 'K^V ^ I {' ^fi I P^ftj et' certes, il est très
tard pour pouvoir espé- jp/^j | )k 1 fe^lf !C'' constituer des co1"
lections bien considéra- 'ès^sme^'' i^^C—^l'^'.-.^.-L.,' ,< 'SSsKËi bles. Mais on peut
espérer eneore réunir «f WWWM H <V*°« beau, écL-
tillons de l'art musul- I w\ ' \ ♦ ^ ? ^ man, et for mer, ce qui
s'impose absolument, à £ r* 1 «5 ^S' fr^J |v,f l^j l'aide d'objets peu nom-
breux, mais de choix, W|/> % " Û'\ & $\ -f i Un Musée d'Extreme-
Orient. C'est un projet à peine ébauché> mais
qui sera vite accompli. |^J||jj/1 r §jl ' I ///'.')' ^n attendant, deux pré-
cieuses pièces de ver- MI P î^ttî j W n\\ Wk'1 mi'a rei"ie arabe sont venues
renforcer une collection j J|^J^\|^ | K^^^^/^^^^^ J w^l'J]; c'ue des acquisitions ré-
centes rendent déjà très :=~J '— "" respectable. En voici la
descrip- triptyque en ivoire. tien :
« Grande bouteille France. xivs siècle. (Collection Spitzer.) en verre émail lé. Travail
arabe. — En verre inco- lore et à panse circu-
laire très aplatie, elle repose sur un pied de forme conique bordé d'une dentelle dessinée en or
et émail rouge. Le col, très allongé, est interrompu aux deux tiers de sa longueur par un anneau
saillant au-dessus duquel il prend une forme évasée. Tout le col est décoré de bagues émaillées
de bleu avec rinceaux réservés, ou de rosaces, alternant avec des arabesques finement dessinées
en rouge et dorées. A la base du col, un large bandeau couvert de rinceaux émaillés. Sur la
panse, dans trois médaillons circulaires, sont figurés trois écussons de gueules à l'aigle d'argent
accompagnés d'une coupe de même en pointe. Entre ces écussons se déroule une inscription
émaillée de bleu sur un fond ponctué d'émail vert, jaune et blanc. Deux bandeaux interrompus
par des rosaces d'émail bleu et semés de rinceaux limitent cette décoration. (Hauteur : om,5o6.)
« Grande lampe en verre émaillé. Travail arabe. — Elle est de verre incolore très épais et
repose sur un pied formé d'un simple bourrelet. La panse et le goulot sont formés de trois sec-
tions de cônes opposées l'une à l'autre par leur base ou leur sommet. Sur la partie supérieure
de la panse sont fixées six anses en verre incolore.
jadis appartint à Carrand et fut gravé par Gay en son Glossaire archéologique. Un peu plus
ancien que le troussequin, cet ivoire pose plus d'un problème artistique et archéologique :
« Sur cet arçon, formé d'une plaque de forme allongée dont les angles supérieurs sont
arrondis, est représenté un combat de huit femmes montées sur des chevaux et des chameaux.
Ces amazones, vêtues de draperies flottantes ou de longues tuniques, sont montées à califourchon
sur leurs montures. Elles sont armées d'arcs ou de rameaux de feuillages; elles se frappent et
luttent entre elles avec acharnement en se saisissant par les longues tresses qui pendent sur
leurs épaules. A droite et à gauche, deux petits personnages, en partie mutilés, paraissent jouer
de quelque instrument de musique et animer les combattants. Une large bordure, ornée de feuilles
d'érable finement découpées à jour, entoure la plaque de trois côtés. »
Quelle est la scène ici représentée ? Il est fort difficile de le savoir ; mais ce que l'on peut
remarquer, c'est la persistance de certaines formes et d'un certain sentiment antique, comme
dans les miniatures qui accompagnent les ma-
nuscrits de la Psycho- J\ A A machie de Prudence.
Peut-être quelque jour |k A^^^ks Jr trouvera-t-on le mot de
cette énigme ; en tous I^Wk /wii Cas' *e morceau était de
tout point digne d'être | /^P^^^^^^\ // recueilu' Par Ie Louvre :
c'était un des ivoires /^^^^^^^^m AlM^^ les Plus délicats, les plus
remarquables de la Col- ^^MJ^^^. '^^mW^^ ! SpitZ6r'
Depuis quelque temps, notre grand
Musée fait de louables f^^^â I l'^O^' ^^^^a | ,l%^ftv-| efforts pour conquérir
quelques échantillons |^^^|r!^^' \/;*6<r 1 ^es arts de l'Orient : il
a été précédé dans cette M l^^(^CT|ff ' voie par tous les grands
établissements d'Europe W 'K^V ^ I {' ^fi I P^ftj et' certes, il est très
tard pour pouvoir espé- jp/^j | )k 1 fe^lf !C'' constituer des co1"
lections bien considéra- 'ès^sme^'' i^^C—^l'^'.-.^.-L.,' ,< 'SSsKËi bles. Mais on peut
espérer eneore réunir «f WWWM H <V*°« beau, écL-
tillons de l'art musul- I w\ ' \ ♦ ^ ? ^ man, et for mer, ce qui
s'impose absolument, à £ r* 1 «5 ^S' fr^J |v,f l^j l'aide d'objets peu nom-
breux, mais de choix, W|/> % " Û'\ & $\ -f i Un Musée d'Extreme-
Orient. C'est un projet à peine ébauché> mais
qui sera vite accompli. |^J||jj/1 r §jl ' I ///'.')' ^n attendant, deux pré-
cieuses pièces de ver- MI P î^ttî j W n\\ Wk'1 mi'a rei"ie arabe sont venues
renforcer une collection j J|^J^\|^ | K^^^^/^^^^^ J w^l'J]; c'ue des acquisitions ré-
centes rendent déjà très :=~J '— "" respectable. En voici la
descrip- triptyque en ivoire. tien :
« Grande bouteille France. xivs siècle. (Collection Spitzer.) en verre émail lé. Travail
arabe. — En verre inco- lore et à panse circu-
laire très aplatie, elle repose sur un pied de forme conique bordé d'une dentelle dessinée en or
et émail rouge. Le col, très allongé, est interrompu aux deux tiers de sa longueur par un anneau
saillant au-dessus duquel il prend une forme évasée. Tout le col est décoré de bagues émaillées
de bleu avec rinceaux réservés, ou de rosaces, alternant avec des arabesques finement dessinées
en rouge et dorées. A la base du col, un large bandeau couvert de rinceaux émaillés. Sur la
panse, dans trois médaillons circulaires, sont figurés trois écussons de gueules à l'aigle d'argent
accompagnés d'une coupe de même en pointe. Entre ces écussons se déroule une inscription
émaillée de bleu sur un fond ponctué d'émail vert, jaune et blanc. Deux bandeaux interrompus
par des rosaces d'émail bleu et semés de rinceaux limitent cette décoration. (Hauteur : om,5o6.)
« Grande lampe en verre émaillé. Travail arabe. — Elle est de verre incolore très épais et
repose sur un pied formé d'un simple bourrelet. La panse et le goulot sont formés de trois sec-
tions de cônes opposées l'une à l'autre par leur base ou leur sommet. Sur la partie supérieure
de la panse sont fixées six anses en verre incolore.