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Dallières, Auguste: Les acquisitions des musées à la vente Spitzer, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0114
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L'ART.
s'aventurer sur le terrain de la sculpture; quant au voile de lutrin ou de brancard (n° 3o5o)
de fabrication flamande ou espagnole, du xvie siècle, c'est le plus beau morceau d'or nué que
l'on puisse voir; la finesse de la broderie est incroyable, l'étoffe d'une étonnante richesse; bref,
il n'y a guère qu'à l'Escurial que l'on puisse trouver un ornement aussi artistique et il se pour-
rait bien qu'on le rencontrât quelque jour dans quelque inventaire royal, très probablement
même en un inventaire espa- gn°l- Enfin, pour en finir
avec Lyon, mentionnons une szâÊÊttffÊKÊ^Ê^Ê^ tr^s belle monstrance alle-
mande (n° 32g), d'une archi- J^^^^^^^^^^^^^^^^>. tecture. somptueuse et com-
pliquée, qui va prendre place àGmÊS9I&!^^^^ÊÊ^^T^. dans les collections du Musée
archéologique. C'est un ex- -^^^^^^^^^^^^^^m ce^ent exemple de l'orfèvre-
rie gothique telle qu'elle était ^^^^^^^^^^^^^^p^p ^rat^U^e, 6n -^av^re' au
La courtoisie internatio- ':iWK^Ê^SÊ^^^^^^^^H^f^^SQ^ nalc nous pousserait à parler
d'abord des acquisitions si ^^^^^^^^^m^^^^^^^^^^^^^^^W intelligemment faites par
M. Vermeersch pour le Mu- ^^^^^^^^^^^^^^^^^ê^^^^ s^e ^e Bruxelles, si nous ne
voulions d'abord en finir ^^^^^^^l^Z/'l^^^^^^^^y complètement avec la France.
Le Musée de Cluny, si habi- ^^^^^^i^^^^^^^^^^^ lement dirigé et régénéré
par M. Alfred Darcel qui, ^^^^^^^^^^^^ hélas ! n'a pas pu voir la fin
de la vente, a fait une ample moisson : vingt-cinq pièces
HÉLÈNE MaRSUPI NI.
toutes fort curieuses, parfois Médaille italienne du xv-siècle. (Collection Spitzer.) de premier ordre, vont pren-
dre place dans les vitrines de la rue du Sommerard ;
beaucoup y comblent des lacunes, toutes y tiendront une place honorable et compléteront notre
premier Musée archéologique.
Les ivoires acquis pour le Musée de Cluny sont au nombre de six. Ce sont tous des monu-
ments importants depuis de longues années connus; la plaque de l'époque carolingienne (n° 48),
représentant le Christ en croix vêtu du Colobium, a fait partie de la collection Soltykoff et a été
publiée par La- barte dans son
Histoire des Arts
(n° 57), un des plus
qui existent, l'un
plus intéressants
citer pour l'his-
sion de l'art by-
dent, provient de
chen, de Metz, et
que la charmante
venant de chez
Pères Cahier et
Mélanges d'ar-
portatif en orfè-
d e s panneaux
(n° 60) est un des
industriels ; le cor
curieux oliphants
des monuments les
que l'on puisse
toire de la diffu-
zantin en Occi-
la collection Col-
a été publié, ainsi
petite crosse (n° 69)
Carrand, par les
Martin en leurs
chéologie. L'autel
vrerie enchâssant
d'ivoire sculpté
spécimens les plus
curieux que l'on puisse voir d'une
, . . . Plaque en fer repoussé. , ,. .
série bien mal re- ^ .,. ,. .. , ,„ „ ,. c . , présentée jusqu'ici
Travail italien, xvr siècle. (Collection Spitzer.) r > ~l
dans nos Musées français ; il a subi
quelques restaurations à une époque ancienne, aux débuts du xvi° siècle vraisemblablement, mais
cela ne saurait en diminuer l'intérêt; enfin le coffret byzantin (n° 3g), provenant de Volterra, est
le plus bel échantillon d'une suite de monuments qui montrent la persistance des sujets et des
traditions antiques dans l'art byzantin ; n'oublions pas non plus de mentionner un précieux
feuillet de diptyque représentant saint Paul (n° 38), que, par comparaison avec les ivoires
conservés à Ravenne et surtout avec la chaire de F évoque Maximien, on peut attribuer au vie siècle.
L'ART.
s'aventurer sur le terrain de la sculpture; quant au voile de lutrin ou de brancard (n° 3o5o)
de fabrication flamande ou espagnole, du xvie siècle, c'est le plus beau morceau d'or nué que
l'on puisse voir; la finesse de la broderie est incroyable, l'étoffe d'une étonnante richesse; bref,
il n'y a guère qu'à l'Escurial que l'on puisse trouver un ornement aussi artistique et il se pour-
rait bien qu'on le rencontrât quelque jour dans quelque inventaire royal, très probablement
même en un inventaire espa- gn°l- Enfin, pour en finir
avec Lyon, mentionnons une szâÊÊttffÊKÊ^Ê^Ê^ tr^s belle monstrance alle-
mande (n° 32g), d'une archi- J^^^^^^^^^^^^^^^^>. tecture. somptueuse et com-
pliquée, qui va prendre place àGmÊS9I&!^^^^ÊÊ^^T^. dans les collections du Musée
archéologique. C'est un ex- -^^^^^^^^^^^^^^m ce^ent exemple de l'orfèvre-
rie gothique telle qu'elle était ^^^^^^^^^^^^^^p^p ^rat^U^e, 6n -^av^re' au
La courtoisie internatio- ':iWK^Ê^SÊ^^^^^^^^H^f^^SQ^ nalc nous pousserait à parler
d'abord des acquisitions si ^^^^^^^^^m^^^^^^^^^^^^^^^W intelligemment faites par
M. Vermeersch pour le Mu- ^^^^^^^^^^^^^^^^^ê^^^^ s^e ^e Bruxelles, si nous ne
voulions d'abord en finir ^^^^^^^l^Z/'l^^^^^^^^y complètement avec la France.
Le Musée de Cluny, si habi- ^^^^^^i^^^^^^^^^^^ lement dirigé et régénéré
par M. Alfred Darcel qui, ^^^^^^^^^^^^ hélas ! n'a pas pu voir la fin
de la vente, a fait une ample moisson : vingt-cinq pièces
HÉLÈNE MaRSUPI NI.
toutes fort curieuses, parfois Médaille italienne du xv-siècle. (Collection Spitzer.) de premier ordre, vont pren-
dre place dans les vitrines de la rue du Sommerard ;
beaucoup y comblent des lacunes, toutes y tiendront une place honorable et compléteront notre
premier Musée archéologique.
Les ivoires acquis pour le Musée de Cluny sont au nombre de six. Ce sont tous des monu-
ments importants depuis de longues années connus; la plaque de l'époque carolingienne (n° 48),
représentant le Christ en croix vêtu du Colobium, a fait partie de la collection Soltykoff et a été
publiée par La- barte dans son
Histoire des Arts
(n° 57), un des plus
qui existent, l'un
plus intéressants
citer pour l'his-
sion de l'art by-
dent, provient de
chen, de Metz, et
que la charmante
venant de chez
Pères Cahier et
Mélanges d'ar-
portatif en orfè-
d e s panneaux
(n° 60) est un des
industriels ; le cor
curieux oliphants
des monuments les
que l'on puisse
toire de la diffu-
zantin en Occi-
la collection Col-
a été publié, ainsi
petite crosse (n° 69)
Carrand, par les
Martin en leurs
chéologie. L'autel
vrerie enchâssant
d'ivoire sculpté
spécimens les plus
curieux que l'on puisse voir d'une
, . . . Plaque en fer repoussé. , ,. .
série bien mal re- ^ .,. ,. .. , ,„ „ ,. c . , présentée jusqu'ici
Travail italien, xvr siècle. (Collection Spitzer.) r > ~l
dans nos Musées français ; il a subi
quelques restaurations à une époque ancienne, aux débuts du xvi° siècle vraisemblablement, mais
cela ne saurait en diminuer l'intérêt; enfin le coffret byzantin (n° 3g), provenant de Volterra, est
le plus bel échantillon d'une suite de monuments qui montrent la persistance des sujets et des
traditions antiques dans l'art byzantin ; n'oublions pas non plus de mentionner un précieux
feuillet de diptyque représentant saint Paul (n° 38), que, par comparaison avec les ivoires
conservés à Ravenne et surtout avec la chaire de F évoque Maximien, on peut attribuer au vie siècle.