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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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de galants cavaliers, galops d'enfants, échappés, jappe-
ments de chiens en liesse, et, par ci par là, industriels
ingénieux qui dressent des échelles où les derniers venus
retrouveront pour quelques sols la vue compromise du
spectacle magnifique ; Moreau nous amuse à ces mille
détails pittoresques, et nous ne savons qu'admirer le plus,
la verve de son imagination ingénieuse ou l'incroyable
légèreté de son crayon, qui dessine ces centaines de petites
figures d'hommes et de femmes avec une netteté de traits,
une précision de détails, une vérité de gestes et de grou-
pements incomparable. Quelles leçons auraient à recevoir
de ce dessinateur modeste les peintres ambitieux de nos
Quatorze Juillet !

Qu'on nous pardonne ce trop long compte rendu, et

surtout qu'on n'aille pas, après l'avoir parcouru, se dis-
penser de lire le livre de M. Moureau. Nous n'avons voulu
qu'indiquer une ou deux faces saillantes du talent de
Moreau le Jeune. Celui qui, à sa renommée personnelle,
ajouta l'honneur d'être le grand-père d'Horace Vernet,
mérite qu'on fasse ample connaissance avec lui. M. Adrien
Moureau, toutes modestes que soient ses prétentions, et
même après les études consacrées à notre artiste par
Edmond et Jules de Concourt, par MM. Roger Portali.s,
Emmanuel Bocher, Henry de Chennevières et Georges
Lafenestre, est, pour qui veut rendre visite au roi des
vignettistes, l'introducteur le plus aimable et le plus sûr.

Pierre Paris.

DCCXX

Guide-Album du Touriste, par Constant de Tours.
Vingt Jours sur les cotes de l'Océan. —- De la Loire à la Gironde.
125 dessins d'après nature. — Paris, May et Môtteroz,

7, rue Saint-Benoît.

Après nous avoir démontré, en autant
d'élégants albums, qu'en vingt jours on M
visite fort agréablement les Côtes de Nor- W
mandie, une partie de la Bretagne et l'île
de Jersey, que, dans le même espace de a
temps, on pérégrine à souhait Du Havre |
à Cherbourg, puis d'Etretat à Ostende,
ou de Saint-Malo à Brest, ou bien encore ijf
de la Basse-Loire et de Nantes à Brest,
M. Constant de Tours transporte cette fois ses tou-
ristes sur les Côtes de l'Océan, et c'est toujours en
vingt jours qu'il les conduit de la Loire à la Gironde.

Le nouveau Guide-Album est l'un des plus pitto-
resques que nous ait donnés l'ingénieux auteur. Fontenay-le-
Après un arrêt obligatoire au Mans, où il est impos-
sible de ne pas désirer revoir « l'abside de la cathédrale, une des créations les plus
grandioses de l'art gothique », l'excursion à l'abbaye de Solesmes s'impose également.
Vous gagnez Nantes et, de là, première station à Pornic.

Les petites plages se succèdent, semblables à un chapelet qu'on égrène. Vous ne
ferez qu'y toucher barre.

Clisson vous retiendra plus longtemps. Puis, ce sera La
Roche-sur-Yon suivie des Sables-d'Olonne.

Vous éprouverez un vif plaisir à vous arrêter à Fontenay-le-
Comte, dont les divers aspects si séduisants et les monu-
ments ont été très habilement reproduits par M. Jules
Robuchon, un libraire-éditeur passionné pour sa ville
natale et qui lui a, grâce à son remarquable talent de pho-
tographe, consacré un album composé avec infi-
niment de goût.

Mais c'est La Rochelle qui vous émotionnera
le plus. « La vieille ville vaut une longue visite »,
écrit M. Constant de Tours. Qu'ils connaissent ou
non La Rochelle, les abonnés de l'Art seront una-
nimement de cet avis après avoir lu l'étude que
prépare pour eux un de nos éminents collabora-
is Rochelle. (' i j i 1 Xfl teurs ; M. G. Dargenty consacre ses vacances à la
vieille maison sur la place du Marche. ^Sap i i $t$ÇzSfÊ^^~ cité à laquelle Richelieu porta un si terrible coup ;

il tient à vous rendre compte de la situation du
Musée et ne manquera certes pas, étant l'hôte d'un milieu si pittoresque, d'en décrire aussi les principaux monuments,
parmi lesquels l'hôtel de ville a tous les titres à une place d'honneur.

De La Rochelle, on va flâner avec délices sur la grande plage de Fouras ; « elle s'étend depuis la pointe de
l'Aiguille, que recouvre un beau bois de chênes verts, où s'abrite le casino, jusqu'au château fort bâti au xivc siècle,
dont la tour à signaux commande l'estuaire de la Charente. Les deux établissements de bains, voisins du Fort, sont
abrités par un petit bois de tamaris qui descend en pente douce vers la mer. Derrière la pointe de l'Aiguille, sur
l'anse même de Fouras, se trouve une seconde petite plage moins fréquentée ».

Le sévère grand port militaire de Rochefort vous attend ensuite. Tout à l'heure, à Fouras, on admirait l'Océan et
 
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