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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Rocheblave, S.: Les Horthemels
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0138

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io6 L'ART.

de Fonfroide, d'après Alexis-Simon Belle, le beau-frère
de l'artiste. On peut mentionner encore, parmi les pièces
de moindre dimension, mais non dépourvues de valeur,
le portrait du P. Quesnel à l'âge de quatre-vingt-deux ans;
celui cTAbel-Louis de Sainte-Marthe, général de l'Ora-
toire; de Jean Soanen, l'exilé de La Chaise-Dieu (gravé
d'après N. Tardieu, son mari); de Jean Mesnard de la
Noé, directeur du séminaire de Nantes, et enfin celui de la
Mère Angélique Arnauld, dernière abbesse titulaire de
Port-Royal, d'après Philippe de Champaigne1. Il est à
noter que ce sont là cinq portraits de jansénistes, dont

plusieurs furent persécutés. Les attaches des Horthemels
avec Port-Royal, ou tout au moins leurs sympathies pour
cette maison, sont encore attestées par une importante
suite due à Madeleine Cochin, dont il sera parlé plus bas.
Bornons-nous à dire, en l'absence d'autres renseigne-
ments, que les Horthemels occupent une place distinguée
parmi les iconographes de Port-Royal. Ces Hollandais
naturalisés Parisiens, anciens protestants peut-être, sem-
blent avoir tous nourri une secrète tendresse pour les
négateurs de la Bulle Unigenitus.

La troisième sœur de Frédéric Horthemels était Marie-

ÉlIS ABETH-C II ARI. 0 TTE , PALATINE DU R H I N , DUCHESSE D'ORLÉANS.

Réduction de la gravure de Marie-Anne Horthemels, d'après la peinture de Hyacinthe Rignud.

Nicolle, née à Paris le 17 octobre 1689, devenue par son
mariage Mmo Alexis-Simon Belle. Elle était graveur et
peintre. Comme graveur, elle a surtout travaillé d'après
son mari. Nous n'avons vu d'elle que deux portraits, mais
d'une réelle beauté : celui de messire François Gaultier,
abbé, agent du roi en Angleterre (Belle avait le titre de
peintre de S. M. Britannique), et celui de Melchior de
Polignac, ex-ambassadeur de Pologne. Finesse, fermeté,
coloris, telles sont les qualités de ces deux planches. Tar-
dieu nous dit qu'après son mariage elle fit de la peinture
et se distingua dans le portrait : ceci n'étonne point,
quand on a pu étudier le faire souple et chatoyant de sa
1. Cabinet des Estampes. Suppléments.

gravure. Quant à la date de ce mariage, placée par Tardieu
en 1722, elle nous semble bien tardive : Belle avait alors
quarante-huit ans, et Marie-Nicolle trente-trois. Or, le
portrait de Melchior de Polignac, exécuté d'après Belle,
est daté de 1714. Ce rapport ainsi établi entre le peintre et
son interprète, n'y a-t-il pas lieu de penser qu'il faudrait
lire 171 2 au lieu de 1722? —■ La date de la mort de Marie
Belle n'est pas connue; on sait seulement qu'elle vivait
encore en 1745; mais il est peu probable qu'elle eut la
longue vieillesse de Madeleine Cochin, sa sœur.

Celle-ci, plus âgée de trois ans que Marie-Nicolle,
étant née en 1686, mourut à quatre-vingt-un ans, le 2 oc-
tobre 1767. Elle s'appelait en réalité Louise-Madeleine,
 
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