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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Courrier musical
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COURRIER MUSICAL.

161

^ était cependant de ces gens qu'il fait

r---\ bon avoir pour soi, car le sénateur

. st/lrusj LtS ^y^Ct^S & fi^c^-^~-J e^tya^, prince Poniatowsld, s'il n'avait pas

/ une haute valeur musicale,» était fort

// bien en cour et pouvait être grande-

(Lt^t^/C^ -&%CcZ^)*-^ - ^y^/ ment utile à ce Théâtre-Lyrique, tou

/ / f^J • / jours chancelant; mais, c'est égal,

y X M. Carvalho, par suite des difficultés

^r*rY~*S —--5 qui surgissent à tout instant dans les

théâtres, par hésitation naturelle
aussi, ne pouvait se décider à repré-
senter ce grand opéra de l'Aventurier.

Car tel est le titre de l'ouvrage en
question, écrit sur un livret du mar-
£^i*-<s>--^yS^^r^*'^f quis de Saint-Georges, et qui se joua,
V 0 / en janvier i865, avec Ismaël dans le

rôle destiné à Meillet; les autres per-
sonnages principaux étaient tenus par
Monjauze et Jules Petit, par Mmes Léon-
Sl ' I " , 1 tine de Maësen et Faure-Lefèvre. Au

C, £sD~^l^r/-^ /Lt^//-*S £2-^ â^L*-f résumé, ce fut un bel insuccès, — en

tout onze exécutions, — et moi, qui

yhtt^/A %7~Tsn^yT~-*^isL-<^r~JL ' ^ r~^tt^_ jeunesse ]es représentations des théâ

f / j s, * tres ^e musiq»e, — et les autres aussi,

G) • / /■--' / \Z: ■ suivais alors avec tout le feu de la

— je me rappelle encore quelle fâ-
cheuse soirée je passai, au parterre
du Théâtre-Lyrique, à écouter la
musique si banale et si pauvre de
l'auteur de Pierre de Médicis et de
Don Desiderio. Voilà, en effet, les deux
ouvrages sur lesquels se fondait prin-
cipalement sa réputation de musicien
à la cour des Tuileries. Grâce au cré-
dit dont il jouissait depuis le rétablis-
sement du régime impérial, le prince
Poniatowsld, amateur distingué, mais
simple amateur de musique, avait fait
reprendre aux Italiens, en 1858, son
opéra-bouffe, joué à Pise en 1839, et
qui reparut encore à la salle Venta-
dour en 1867; puis il avait composé
son grand opéra français de Pierre
de Médicis, que l'Opéra, administré
par Alphonse Royer pour le compte
de l'État, n'avait pu faire autrement
que de représenter en 1860; enfin, et
toujours en raison de sa situation
politique, il avait fait jouer au Théâtre-
Lyrique, en 1861, — un mois après
/7 </, /^C/ l'apparition de la Statue, - un opéra-

/ sisi^u^- y comique : Au travers du mur, qui

passa la même année à l'Opéra-Co-
mique. Et c'était ce compositeur-là,
si royalement traité sur toutes les
scènes subventionnées, si vite accueilli
par MM. Calzado, Alphonse Royer,
Charles Réty et Beaumont, que
M. Carvalho ne redoutait pas de faire
languir !...

Que M. César Cui médite un peu
cette histoire et ne se plaigne pas,
après cela, d'avoir trop attendu ! Pensez donc, le sénateur-
prince attendait bien, au plus beau moment de l'Empire
et quand le Théâtre-Lyrique, dont les destins étaient mal
assurés, venait d'obtenir à grand'peine une subvention du

lettre d'un compositeur que je me garderai de comparer à
M. César Cui, mais qui, enfin, avait parole échangée et
protestait avec une fausse bonne humeur contre les len-
teurs du directeur auquel il avait affaire. Il y a trente ans,
ou peu s'en faut, de cela; M. Carvalho dirigeait le
Théâtre-Lyrique à la place du Châtelet, comme aujour-
d'hui l'Opéra-Comique, et le compositeur qui réclamait

gouvernement !

Adolphe Jullien.

Tome LV. 24
 
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