NOTRE BIBLIOTHÈQUE.
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mont d'Alaric, se dresse au-dessus du bourg de Capendu. | « L'Aude qui, dans son cours supérieur, descend for-
ce Tout à coup, après quelques ondu- ^.i rentuëusement des Corbières par des gorges ou des
lations de collines un peu sèches, laissant I fissures de montagnes, rencontre à Carcassonne une
entre elles dans les vallons courir quel- i Èk \ large vallée mouvementée et verdoyante, où elle va
ques verdures et s'allonger des lignes Mis décrire des courbes côte à côte avec le canal du
d'arbres, voici une autre colline qui se . mBË ? Midi. En plaine sur la rive gauche de l'Aude, entre
découpe sur le ciel de façon étrange, ^^^^^^ la rivière et le canal, est assise la ville basse de Car-
ceinte de plusieurs étages de murailles, ■B^|?^^if cassonne, en hexagone régulier figurant comme un
dentelée partout de créneaux, bardée de -j^^^gk^S' bonnet d'évêque, entourée non plus de remparts
gros remparts, hérissée de tours en nombre fe^Pjg mais d'une longue promenade ombreuse, où il est
infini qui semblent remuer teflIP^Stt bon de se mettre à l'abri quand tourbil-
et marcher comme des sol- . - - f^^^K-|^-Sâ| fi*-1 lonne, avec des nuages de poussière, le vent
dats pour se ranger en files ; '^tV" d'ouest, le mistral du pays,
c'est une longue silhouette |l¥': ^^^^^^^^pa^^^^-- « C'est la ville relativement jeune, bâtie
de forteresse Moyen-Age qui f^S^^^K^^^pW^^^JB^ en damier comme les villes
défile tour après tour, appa- ll^^^^^^^^É^^K J^^fc franches qui naissaient tout
rition subite d'une ville du j ~ I^Cti < '< ?^ \~ d'une pièce à cette époque,
xmc siècle, intacte sur son \ ) '^^^^ë^^^^^k avec toutes les rues se cou-
coteau rocheux, n'ayant subi -^^j ,^:^tf^H| ^^^^^^^^^^g^ pant régulièrement en angle
tion aux âges suivants, de- '^^^^^^^^^^B\ ^S^^^^^^^^^ « Deux ponts réunissent
meurée dans un farouche •;',!; ■'la rive droite etla rive gauche,
isolement, fière et comme j j jfj|^™;^^^^^^fffl^W ^ le Pont Vieux et, un peu
merveilleusement préservée j I 'K^^'M^^ml^^^^^^^Ê^Ê^K plus loin, le pont Neuf, le-
par quelque talisman de tout J jl |^«^^E^^^|^@^| quel a ceci d'excellent qu'il
contact dangereux avec le r^^^^^^^^S ^^^^^^^MS^^K permet d'embrasser d'un seul
siècle présent, essentiellement .^^^jlsoiSï^^1^^^^^^^^ wfe^Hî^t coup d'œil toute la longueur
modificateur, pétrisseur de ^^^^v^^" /jf^H* de son aîné de beaucoup de
paysages ^et niveleur d'aspé- ^ socles, à l'échiné fatiguée, le
sonne, l'étonnante ville forte ;'iMiÉ^^^^^^^^p^^^ ^f^- beux et les bouquets d'arbres dans
qu'après les guerres albi- •:IeÉ^Hb ^^^^B la rivière et la grande forteresse
geoises saint Louis, réunis- j jjl|g;j!>^»^p|^^^^W(1^(t,,,i'i, couronnant les escarpements de
sant à la couronne les terres J^l-^te~"l^^ffif^fl^y|r-';- l'autre côté.
conquises par le terrible ^"".S^^^^^^^^^^^^^K^^fe^-- c< Sur la rive droite, le sol se
Montfort, fit évacuer par ses ' ^^^^^^^ "'^^^^S^^' relève, des pentes partant du pont
habitants, obligés de recons- monte un long faubourg dont les
truire plus bas, sur l'autre Aix. — Tour de l'Horloge. toits plats s'entrevoient à travers le
rive de l'Aude, une nouvelle (U-Provence.) feuillage des arbres. Là haut, sur
Garcassonne. la colline rocheuse, la Cité, su-
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mont d'Alaric, se dresse au-dessus du bourg de Capendu. | « L'Aude qui, dans son cours supérieur, descend for-
ce Tout à coup, après quelques ondu- ^.i rentuëusement des Corbières par des gorges ou des
lations de collines un peu sèches, laissant I fissures de montagnes, rencontre à Carcassonne une
entre elles dans les vallons courir quel- i Èk \ large vallée mouvementée et verdoyante, où elle va
ques verdures et s'allonger des lignes Mis décrire des courbes côte à côte avec le canal du
d'arbres, voici une autre colline qui se . mBË ? Midi. En plaine sur la rive gauche de l'Aude, entre
découpe sur le ciel de façon étrange, ^^^^^^ la rivière et le canal, est assise la ville basse de Car-
ceinte de plusieurs étages de murailles, ■B^|?^^if cassonne, en hexagone régulier figurant comme un
dentelée partout de créneaux, bardée de -j^^^gk^S' bonnet d'évêque, entourée non plus de remparts
gros remparts, hérissée de tours en nombre fe^Pjg mais d'une longue promenade ombreuse, où il est
infini qui semblent remuer teflIP^Stt bon de se mettre à l'abri quand tourbil-
et marcher comme des sol- . - - f^^^K-|^-Sâ| fi*-1 lonne, avec des nuages de poussière, le vent
dats pour se ranger en files ; '^tV" d'ouest, le mistral du pays,
c'est une longue silhouette |l¥': ^^^^^^^^pa^^^^-- « C'est la ville relativement jeune, bâtie
de forteresse Moyen-Age qui f^S^^^K^^^pW^^^JB^ en damier comme les villes
défile tour après tour, appa- ll^^^^^^^^É^^K J^^fc franches qui naissaient tout
rition subite d'une ville du j ~ I^Cti < '< ?^ \~ d'une pièce à cette époque,
xmc siècle, intacte sur son \ ) '^^^^ë^^^^^k avec toutes les rues se cou-
coteau rocheux, n'ayant subi -^^j ,^:^tf^H| ^^^^^^^^^^g^ pant régulièrement en angle
tion aux âges suivants, de- '^^^^^^^^^^B\ ^S^^^^^^^^^ « Deux ponts réunissent
meurée dans un farouche •;',!; ■'la rive droite etla rive gauche,
isolement, fière et comme j j jfj|^™;^^^^^^fffl^W ^ le Pont Vieux et, un peu
merveilleusement préservée j I 'K^^'M^^ml^^^^^^^Ê^Ê^K plus loin, le pont Neuf, le-
par quelque talisman de tout J jl |^«^^E^^^|^@^| quel a ceci d'excellent qu'il
contact dangereux avec le r^^^^^^^^S ^^^^^^^MS^^K permet d'embrasser d'un seul
siècle présent, essentiellement .^^^jlsoiSï^^1^^^^^^^^ wfe^Hî^t coup d'œil toute la longueur
modificateur, pétrisseur de ^^^^v^^" /jf^H* de son aîné de beaucoup de
paysages ^et niveleur d'aspé- ^ socles, à l'échiné fatiguée, le
sonne, l'étonnante ville forte ;'iMiÉ^^^^^^^^p^^^ ^f^- beux et les bouquets d'arbres dans
qu'après les guerres albi- •:IeÉ^Hb ^^^^B la rivière et la grande forteresse
geoises saint Louis, réunis- j jjl|g;j!>^»^p|^^^^W(1^(t,,,i'i, couronnant les escarpements de
sant à la couronne les terres J^l-^te~"l^^ffif^fl^y|r-';- l'autre côté.
conquises par le terrible ^"".S^^^^^^^^^^^^^K^^fe^-- c< Sur la rive droite, le sol se
Montfort, fit évacuer par ses ' ^^^^^^^ "'^^^^S^^' relève, des pentes partant du pont
habitants, obligés de recons- monte un long faubourg dont les
truire plus bas, sur l'autre Aix. — Tour de l'Horloge. toits plats s'entrevoient à travers le
rive de l'Aude, une nouvelle (U-Provence.) feuillage des arbres. Là haut, sur
Garcassonne. la colline rocheuse, la Cité, su-