L' art: revue hebdomadaire illustrée (19.1893 (Teil 2))

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avec tiare de Persépolis (fig. 16), avec les bœufs humains avec tiare de Korsabad (voir plus haut,
fig. 14), la ressemblance non moins parfaite des figures en briques émaillées des palais de Ninive
avec les figures en briques émaillées du palais persan de Suse rapportées par M. Dieulafoy, etc.

Or, le voyage en Perse, illustré par Flandin, nous montre clans ces vieux palais de Persépolis
des chapiteaux monumentaux en forme de bœuf (fig. 17), ou de lion (fig. 18), surmontant des
colonnes, d'ailleurs complètes, et sur lesquelles s'étaient superposes souvent plusieurs chapiteaux
(fig. 19 et 20). Ces colonnes, cannelées, avec fleurs, analogues à nos colonnes de Bubastis, pos-

F1 g. i3. Fig. i5.

sédaient donc comme celles-ci des figures vivantes surajoutées. Sur d'autres colonnes du même
genre, il ne reste plus que des chapiteaux en forme de fleurs avec des abaques fort élevés et
très ornés (fig. 21), ayant supporté également sans cloute des animaux symboliques. Ces animaux
symboliques, les bœufs que l'on retrouve si souvent, non seulement sur les colonnes du palais,
mais sur celles des tombeaux, en Perse et qui supportent l'architrave en s'allongeant par-dessous,
comme les têtes d'Hathor de Bubastis, jouaient certainement déjà un rôle important à l'époque
des rois d'Assyrie. Les bas-reliefs du palais de Korsabad où sont représentées des scènes histo-
riques nous en fournissent la preuve : Botta y a signalé, et il a reproduit avec soin dans les
planches de son ouvrage, un étendard royal où le roi assyrien est figuré tirant de l'arc comme
le roi perse dans les monnaies dariques, ayant au-dessus de lui deux bœufs mis dos à dos,