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Dallières, Auguste: Les acquisitions des musées à la vente Spitzer, [3]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0300
244 L'ART.
renfermait la collection ; l'un des coffrets byzantins de Volterra (n° 41), tout bordé de feuilles
d'érable s'enlevant sur un fond jadis doré, dernier écho de la sculpture chryséléphantine; enfin,
l'un des feuillets du diptyque de Tongres (n° 3y), du vie siècle, tels sont les ivoires dont s'est
enrichi le Musée de Bruxelles. L'esprit le plus
pointilleux chercherait en ^^^^Jfi^^^^ vain matière à critique
parmi ces achats, témoi- J^^^^^^^^^^^^^^^^^k. gnages de savoir et de goût.
M. Vermersch a eu ^''^^èT'^^^^^^^^mk t0Ut a 'a't ra'son d'ache-
ter des coffrets en cuir, j^^^^^^^^^^^^^^^^f^CS^^^^^. Cal" Ce Sont ^a ^es °^iets
qui peuvent réellement ÊB^^. " «Sllll^ M servir de modèles à l'art
industriel : à ceux qui ÊÊ^^^^^^^^^^^SêÊÊ^^^^^M seraient sceptiques sur ce
point, nous conseillerions fffffi^P'' 'UiV " ~~' jlB de causer dix minutes
avec le très aimable con- IBw^^^ïf^^'^'^'' " ^H^^^^^S) servateur du Musée de
Hambourg-, une ville qui ' ' '9^^^^^^^M/ ^ ^ tiam ^e SC ^a're
une véritable réputation ^^^^^^^^H^^^^^^^^g^^^^^ par la fabrication des
cuirs ouvragés. Les trois ^^^^^^^^Ê^^Ê^^^^^S^^/ pièces acquises pour
Bruxelles ont été très bien ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^y choisies : l'une, un coffret
(n° 800) du xive siècle, ^^^^^^^^^^^^^^^>> montre l'emploi des forts
reliefs pour la décora- ^^-^^^^^^^ t.ion ; la seconde, du
xve , siècle (n° 806)', est Couvercle de coupe en émail, recouverte de motifs'gra-
, . peint par Pierre Reymond. Limoges. xvie siècle. ,
ves au trait, tout comme le célèbre coffret du Mu-
' (Collection Spitzer.)
sée de Clermont ; enfin, la dernière, de fabrica-
tion italienne (n° 845), ciselée et gravée, est le résultat de procédés très ingénieux; l'excellente
introduction que M. Alfred Darcel a consacrée à l'industrie du cuir dans le grand catalogue de
la collection Spitzer, les a fait connaître avec une rare compétence.
La plaque de cuivre émaillé et champlevé (n° 218), représentant les Vertus, provient
du même reliquaire qu'une plaque de même forme représentant la Crucifixion, acquise pour le
Musée de Cluny. C'est un fort bon
échantillon de l'art ^^^^^^^^^^^^^^^^S^*^ rhénan du xifsiècle,
s&ËÊfc- - " "
et d une disposition x^^Ss^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^fctv ingénieuse. Dans un
autre ordre d'idée, ,jjgf3§HH{£'' 'Mk ^ faUteuil
du xvie siècle (n°718) ' - / v ; ~f ' IliBflpA aux bras tct'mi"és
par des têtes de ; s ■> 'W^^WM 1 CSt rG~
marquable modèle 1'^ [ ^ '- /j d'un style très pur
ct qui mérite, sous - - "~ __' /1 tous rapports, d'être
recommande a 1 at- ( . - cc/nmr. aes artisies.
Le pays clas- ' SV * - 1 '^^^m sique de la peinture
en matières textiles, ^^^^^Îj^^^^^^^^^- 1 ' 1 ÊÈ de la tapisserie, ne
pouvait manquer de «ll^^^^^^^^^^^^^^^ WiÊÊm choisir clans la col-
lection Spitzer quel- ~ * ~ - ' WËp3~ C'UeS P^ces ^"b en
somme, sont si m- "^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ plement revenues-
tout le monde ap- ■„ ' ~ ~~~~~~ plaudisse à l'acqui-
• ,• j 1 , Etui en cuir crsELÉ. . 17-1
sition de la tapis- série du Pressoir
Travail italien, xv" siècle. (Collection Spitzer.)
mystique (n° 400), la plus fine de toutes
celles réunies avec tant de persévérante passion par Frédéric Spitzer, et surtout de la grande
tenture de Notre-Dame des Sablons (n° 410). Voici l'intéressante description de cette fort précieuse
pièce :
« Arrivée de la Vierge miraculeuse à Bruxelles. Tapisserie de Bruxelles (i5i8). — Cette
pièce est divisée en trois parties par des pilastres. A gauche, la vieille femme quitte le navire
qui a transporté l'image et la présente à un personnage ayant les traits de l'empereur Maximi-
lien. Au premier plan, on aperçoit François de Taxis agenouillé tenant en main une lettre et un
renfermait la collection ; l'un des coffrets byzantins de Volterra (n° 41), tout bordé de feuilles
d'érable s'enlevant sur un fond jadis doré, dernier écho de la sculpture chryséléphantine; enfin,
l'un des feuillets du diptyque de Tongres (n° 3y), du vie siècle, tels sont les ivoires dont s'est
enrichi le Musée de Bruxelles. L'esprit le plus
pointilleux chercherait en ^^^^Jfi^^^^ vain matière à critique
parmi ces achats, témoi- J^^^^^^^^^^^^^^^^^k. gnages de savoir et de goût.
M. Vermersch a eu ^''^^èT'^^^^^^^^mk t0Ut a 'a't ra'son d'ache-
ter des coffrets en cuir, j^^^^^^^^^^^^^^^^f^CS^^^^^. Cal" Ce Sont ^a ^es °^iets
qui peuvent réellement ÊB^^. " «Sllll^ M servir de modèles à l'art
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une véritable réputation ^^^^^^^^H^^^^^^^^g^^^^^ par la fabrication des
cuirs ouvragés. Les trois ^^^^^^^^Ê^^Ê^^^^^S^^/ pièces acquises pour
Bruxelles ont été très bien ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^y choisies : l'une, un coffret
(n° 800) du xive siècle, ^^^^^^^^^^^^^^^>> montre l'emploi des forts
reliefs pour la décora- ^^-^^^^^^^ t.ion ; la seconde, du
xve , siècle (n° 806)', est Couvercle de coupe en émail, recouverte de motifs'gra-
, . peint par Pierre Reymond. Limoges. xvie siècle. ,
ves au trait, tout comme le célèbre coffret du Mu-
' (Collection Spitzer.)
sée de Clermont ; enfin, la dernière, de fabrica-
tion italienne (n° 845), ciselée et gravée, est le résultat de procédés très ingénieux; l'excellente
introduction que M. Alfred Darcel a consacrée à l'industrie du cuir dans le grand catalogue de
la collection Spitzer, les a fait connaître avec une rare compétence.
La plaque de cuivre émaillé et champlevé (n° 218), représentant les Vertus, provient
du même reliquaire qu'une plaque de même forme représentant la Crucifixion, acquise pour le
Musée de Cluny. C'est un fort bon
échantillon de l'art ^^^^^^^^^^^^^^^^S^*^ rhénan du xifsiècle,
s&ËÊfc- - " "
et d une disposition x^^Ss^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^fctv ingénieuse. Dans un
autre ordre d'idée, ,jjgf3§HH{£'' 'Mk ^ faUteuil
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par des têtes de ; s ■> 'W^^WM 1 CSt rG~
marquable modèle 1'^ [ ^ '- /j d'un style très pur
ct qui mérite, sous - - "~ __' /1 tous rapports, d'être
recommande a 1 at- ( . - cc/nmr. aes artisies.
Le pays clas- ' SV * - 1 '^^^m sique de la peinture
en matières textiles, ^^^^^Îj^^^^^^^^^- 1 ' 1 ÊÈ de la tapisserie, ne
pouvait manquer de «ll^^^^^^^^^^^^^^^ WiÊÊm choisir clans la col-
lection Spitzer quel- ~ * ~ - ' WËp3~ C'UeS P^ces ^"b en
somme, sont si m- "^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ plement revenues-
tout le monde ap- ■„ ' ~ ~~~~~~ plaudisse à l'acqui-
• ,• j 1 , Etui en cuir crsELÉ. . 17-1
sition de la tapis- série du Pressoir
Travail italien, xv" siècle. (Collection Spitzer.)
mystique (n° 400), la plus fine de toutes
celles réunies avec tant de persévérante passion par Frédéric Spitzer, et surtout de la grande
tenture de Notre-Dame des Sablons (n° 410). Voici l'intéressante description de cette fort précieuse
pièce :
« Arrivée de la Vierge miraculeuse à Bruxelles. Tapisserie de Bruxelles (i5i8). — Cette
pièce est divisée en trois parties par des pilastres. A gauche, la vieille femme quitte le navire
qui a transporté l'image et la présente à un personnage ayant les traits de l'empereur Maximi-
lien. Au premier plan, on aperçoit François de Taxis agenouillé tenant en main une lettre et un