L' art: revue hebdomadaire illustrée (19.1893 (Teil 2))

Il n'y a pas, hélas, que cette sorte de céramique dont les origines soient embrouillées ; ce

serait à croire que ces disputes entre archéologues, au sujet
de tels ou tels monuments, finissent par les déprécier auprès
des amateurs, à voir le cours excessivement bas des faïences
dites de Henri II, dites d'Ûiron, puis de Saint-Porchaire,
auxquelles une église dissidente propose d'appliquer tout
bonnement une dénomination très générale. L'appellation de
« Faïences des Valois » aurait l'avantage de laisser une porte
ouverte au doute; pour notre part, dût-on encore, plus tard,
procéder à un nouveau baptême, ce qui semble improbable,
il nous semble qu'il y a toutes sortes de motifs plausibles
pour tolérer et admettre le nom de Saint-Porchaire, très
vraisemblable, alors surtout que le nom d'Oiron, purement
absurde, a eu un fort long règne. Quoi qu'il en soit, pour
une raison ou pour une autre, les prix ont baissé et M. Ver-
mersch a eu grandement raison de saisir une occasion qui ne
se représentera pas de longtemps. La salière (n° 663) acquise
par lui est un excellent spécimen de cette céramique très
particulière et nous ne sachions pas qu'il en existe d'autre
échantillon en Belgique. En somme, voilà une série d'acqui-
sitions dont on ne peut que se féliciter. Et à Bruxelles
.comme à Paris, à Londres comme à Berlin ou à Hambourg,
on sera très heureux d'avoir acheté des objets fort beaux,
qui, dans quelques années, au train dont ça marche, auront
doublé de valeur. Au surplus, tous les arguments qui ont été
mis en avant contre la fameuse collection n'étaient pas exces-
sivement neufs : on en a dit autant en toute occasion sem-
AlGUIÈKE en émail, blable et finalement ceux qui ont acheté ont toujours eu

peiat par l'émaiiieur i. c. Limoges. siècle. raison : Verba volant, mais les objets restent, et on est bien

heureux de les posséder.

Auguste Dallières.

(Collection Spitzcr.)

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Plaque en émail, peint par Pierre Courteys. Limoges. xvi° siècle. — (Collection Spitzcr.)