DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Świechowski, Zygmunt; Zachwatowicz, Jan: L' architecture cistercienne en Pologne et ses liens avec la France
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ZYGMUNT ŚWIECHOWSKI, JAN ZACHWATOWICZ
21. Wąchock, L’eglise vue du nord-est. (Photo M. Moraczewska)
par 1’ćtude du systeme des voutes. Les voutes ont
une importance particuliere dans les recherches sur
1’architecture cistercienne. Les Solutions qu’elles adop-
tent demontrent avec le plus de darte les differences
specifiąue de 1’architecture nee des recherches effec-
tuees par les batisseurs de Bourgogne et du nord de
la France. Les voutes des edifices cisterciens de Po-
logne sont toutes sans exception a croisee d’ogives.
Les voutes en berceau n’apparaiss&nt que rare-
ment la ou ii faut vouter un espace rectangulaire
allonge, un vestibule par exemple qui relie la ga-
lerie au jairdin oiu encore la salle de 1’escalier et
les cachots. Signe tres caracteristique qui revient
dans toutes les constructions cisterciennes jusqu’en
1250—1275: les travees sont nettement souiignees par
de puissants doubleaux legerement brises qu>i re-
tombent dans la nef principale sur les chapiteaux des
colonnes engagees en encorbellement. Les voutes
hautes sont epaulees a l’exterieur par des eperons
montes sur les ar-cs doubleaux des collateraux.
Ces escarpes a eperon sont pratiquees avec plus ou
moins de comprehension le plus sciemment peut etre
a Wąchock, tandis qu’a Sulejów, p. ex. elles n’ont
aucune signification serieuse pour 1’ensemble de la
32 M. Au bert, O.C., I, p. 253.
construction. II etait indispensable d’installer la o£i
etaient montees de grandes voutes sixpartites, (comme
a Trzebnica p. ex.), des supports dissimules dans les
combles. En depassant de peu les combles a un versant
des nefs laterales ces supports perfores d’orifices
constituent la phase initiale de la construction de l’arc
boutant qui entierement dissimule par le versant du
toit va apparaitre plus tard a Henryków, Pelplin ou
Koronowo. Une tendance a appliquer des voutes a clefs
surelevees se manifeste dans le groupe de construc-
tions cisterciennes polonaises a filiation franęaise im-
mediate. Ce genre correspond a.ux voutes bombees
caracteristiques pour les batisses cisterciennes fran-
ęaises de la deuxieme moitie du XIie siecle, les voutes
des eglises de Noirlac (Cher) ou de Fontfroide (Aude)
p. ex.32. Cette solution s’applique en premier lieu a la
votite qui surmonte le croisement du transept avec
la nef principale.
Les barlongs de voute divises par des doubleaux
rectangulaires ont des arcs formerets a profil rectan-
gulaire lui aussi. Tandis que les ogives diagonales ont
dans leur partie inferieure un profil en amande 33. Le
profil en amande est tres caracteristique pour les
edifices franęais de la fin du XIIe siecle. Le conge des
33 M. A u b e r t, o. c., I, p. 255.
154
21. Wąchock, L’eglise vue du nord-est. (Photo M. Moraczewska)
par 1’ćtude du systeme des voutes. Les voutes ont
une importance particuliere dans les recherches sur
1’architecture cistercienne. Les Solutions qu’elles adop-
tent demontrent avec le plus de darte les differences
specifiąue de 1’architecture nee des recherches effec-
tuees par les batisseurs de Bourgogne et du nord de
la France. Les voutes des edifices cisterciens de Po-
logne sont toutes sans exception a croisee d’ogives.
Les voutes en berceau n’apparaiss&nt que rare-
ment la ou ii faut vouter un espace rectangulaire
allonge, un vestibule par exemple qui relie la ga-
lerie au jairdin oiu encore la salle de 1’escalier et
les cachots. Signe tres caracteristique qui revient
dans toutes les constructions cisterciennes jusqu’en
1250—1275: les travees sont nettement souiignees par
de puissants doubleaux legerement brises qu>i re-
tombent dans la nef principale sur les chapiteaux des
colonnes engagees en encorbellement. Les voutes
hautes sont epaulees a l’exterieur par des eperons
montes sur les ar-cs doubleaux des collateraux.
Ces escarpes a eperon sont pratiquees avec plus ou
moins de comprehension le plus sciemment peut etre
a Wąchock, tandis qu’a Sulejów, p. ex. elles n’ont
aucune signification serieuse pour 1’ensemble de la
32 M. Au bert, O.C., I, p. 253.
construction. II etait indispensable d’installer la o£i
etaient montees de grandes voutes sixpartites, (comme
a Trzebnica p. ex.), des supports dissimules dans les
combles. En depassant de peu les combles a un versant
des nefs laterales ces supports perfores d’orifices
constituent la phase initiale de la construction de l’arc
boutant qui entierement dissimule par le versant du
toit va apparaitre plus tard a Henryków, Pelplin ou
Koronowo. Une tendance a appliquer des voutes a clefs
surelevees se manifeste dans le groupe de construc-
tions cisterciennes polonaises a filiation franęaise im-
mediate. Ce genre correspond a.ux voutes bombees
caracteristiques pour les batisses cisterciennes fran-
ęaises de la deuxieme moitie du XIie siecle, les voutes
des eglises de Noirlac (Cher) ou de Fontfroide (Aude)
p. ex.32. Cette solution s’applique en premier lieu a la
votite qui surmonte le croisement du transept avec
la nef principale.
Les barlongs de voute divises par des doubleaux
rectangulaires ont des arcs formerets a profil rectan-
gulaire lui aussi. Tandis que les ogives diagonales ont
dans leur partie inferieure un profil en amande 33. Le
profil en amande est tres caracteristique pour les
edifices franęais de la fin du XIIe siecle. Le conge des
33 M. A u b e r t, o. c., I, p. 255.
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