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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 20.1958

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Nr. 2
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Dobrowolski, Tadeusz: Les rapports polono-français dans la peinture polonaise vers le milieu du XIXe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.41524#0223

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TADEUSZ DOBROWOLSKI

LES RAPPORTS POLONO-FRANęAIS DANS LA PEINTURE POLONAISE
VERS LE MILIEU DU XIXe SIECLE

Le probleme des etudes artiistiqu.es faites a Paris
revet une importance exceptionnelle pour la peiin-
ture polonaise. D’une faęon generale on entenid par
la la seconde phase des etudes poursuivies par des
peintres encore jeunes qui, pour completer Finstruc-
tion artistiąue acquise chez eux, entreint soit a 1’Ecole
des Beaux-Arts, soit danis 1’un. des nombreux ate-
liers prives de Paris. U est evident que la formatiom
profesisionnelle d’un artiste que icelui-ci reęoit en
principe dans sa jeunesse, alors que sa sensibilite
est permeable au plus haut degre, conditionne pour
longtemps, generalement pour toujours, son oeuvre.
De la, 1’importance pour 1’histoire de la peinture de
chaque pays de savoir si Fartiste fait ses etudes dans
un milieu progresisiste'ou reactionnaire, s’il se formę
danis un milieu produisant des valeurs artistiques
nouvelles ou dans un milieu conservateur qui rumine
des valeurs desiactualisees. Conisiderant 1’histoire de
la peinture du XIX® siecle, 11 apparait donc essentiel
de constater si le pays en ąuestion a cherche de nou-
veaux moyenis d’expression pour son airt en France,
ou ailleurs — par exemple a Romę, Munich, Dresde,
Vienne, Saint-Peterisbourg, pour ne citer que les Aca-
demies des Beaux-Arts les plus celebres.
11 est en effet hors de doute qu’au XIX® siecle
c’est la France qui primait dans le monde des beaux-
arts, grace a un heritage de waleurs seculaireis dśfi-
nies par la notion de culture latine. Sans nous arreter
Plus longtemps (car ce n’est pas la notre tache) sur
la structure complexe de cette civiliisation dont le
noyau est la latinite, sanis etre toutefois la cle de
Fensemble, constatoins cependant que FEurope, et par
conseąuent la Pologne, deva.it a Fart franęais tout ce
Que la peinture du XIXe isiecle et ses moyens d’ex-
pression ayaient apporte de nouveau. Les principales

valeuirs istyliistiąues, en particulieir dans le domaine
de la peinture, prenaient -corps en France au moins
depuis la Revolution et 1’Empi.re. Aussii bien la grandę
peinture figurale de Fepoąue nomantiąuei que les
paysagistes de Barbizon, puis le realiisme a programme
de Courbet et 1’impressionnisme creerent des valeurs
nouvelles — d’ailleurs toutes instables —- avec les-
ąuelles devaient compter les artistes de tout le con-
tinent. Voila un fait acąuis que nulle circonstance ne
saurait changer, pais meme celle que la peinture fran-
ęaise, elle ausisi, etait loin d’etre homogene et que la
France avait egalement une avant-garde et une ten-
dance conservatrice dans 'Fart. Qui plus est, l’avant-
garde comrne toujours etait beaucoup moins nombreuse
que le camp de la reaction, par exemple ceux que
Fon appelait „les pompiers”.
Neanmoins, a la lumiere de la situation artistique
que nous yenons d’esquisser, plusieuirs questions se
posent, questio>ns fondaimentales pour Fart national
de chaque pays et importantes aussi pour les repre-
sentants de cet art, c’est-a-dire les artistes proprement
dits:
1. les artistes en que.stion trouvaient-ils en France
des ecoles progressisteis, voire siavaient-i'ls discerner
parmi Favalanche des faits artistiques les valeurs
nouvelleis et esisentielles poui ieur epoque? 2. ou bien
se ralliaient-ils a Fart franęais academique et con-
servateur ne sachant pas distinguer les phenomenes
nouveaux et feconds de consequences; 3. est-ce-que,
■rentres dans leur pays ils traduisaient les valeurs
iacquises en France dans le langage local, national, sur
la base de leur propre tradition? 4. ou bien se con-
tentaient-ils de profiter avec inertie des enseignements
de leurs maitres; 5. enfin, devenaient-ils des citoyens
cosmopolites de FEurope artiistique; 6. ou bien sa-

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