L’ARCHITECTURE CISTERCIENNE EN POLOGNE
en amande on trouve en Pologne le motif suivant:
ogive creusee d’une gorge entre deux tores. Cette
variante qui nous est connue de 1’hótellerie de Clair-
vaux et de la salle capitulaire de Silvacane (1210—
1230) 34 n’apparait que rarement dans le groupe d’edi-
fiees de Petite Pologne, notamment a Sulejów et Mo-
giła, mais elle trouve une application frequente dans
le transept de 1’eglise de Kołbacz et dans la crypte
de 1’eglise de Trzebnica. Toutes les voutes des edifices
cisterciens de Pologne sont dotees de clef de voute
(excepte 1’eglise claustrale de Kołbacz) tres simple de
valeur simplement fonctionnelle, faite de bloes de
pierre cylindriques avec quelquefois un orifice rond,
quelquefois un ornement vegetal ou symbolique. Le
motif singulier de serres, qui en partant du disque de
la clef rejoignent les ogives et que nous retrouvons
a Sulejów, a son equivalent dans les edifices franęais
de la fin du XIIe et du debut du XIIIe siecles, signales
par Enlart85. La maniere de faęonner le conge du
34 Cf. M. Au bert, o. c., II, 111. 475; De Maili e, H. de
Se go gn e, Abbayes cisterciennes, Parls 1943, 111. 57.
33 C. Enlart, Manuel d’archeologie, Parls 1927, II, p. 55.
3® J. Zachwatowicz, Detale architektoniczne kościoła
doubleau et de l’ogive tantót simplement souligne par
la taille de la pierre, tantót plus travaille, que nous
trouyons dans le choeur de 1’eglise de Mogiła constitue
un trait bourguignon specifique repris par les Cister-
ciens de Pologne36.
Soulignons aussi que les lits de pierre de la voute
indiąuent la ou ils sont visibles comme dans 1’aile est
de Wąchock, p. ex., une disposition parallele a la
ligne de faite. Cette technique est d’usage en France
a partir du dernier quart du XIIe siecle37.
Les supports des voutes trouvent dans les abbayes
polonaises diverses Solutions qui ont beaucoup de traits
communs avec les realisations franęaises. Le conge du
doubleau repose partout sur le chapiteau de la colonne
engagee en encorbellement qui prend tantót la formę
d’une demi-colonne, comme a Sulejów et a Wąchock,
tantót celle d’un pilastre rectangulaire, comme a Ko-
przywnica et Rudy. Danis les deux cas le support
engage repose sur un dosseret qui se termine a une
klasztornego w Mogile [Ditails architectonigues de 1’żglise
claustrale de Mogiła}, „Biuletyn Historii Sztuki i Kultury",
III, 1934.
31 M. Au bert, o. c., I, s. 253.
22. Sulejów, Faęade occidentale. (Photo P. 1. S.)
155
en amande on trouve en Pologne le motif suivant:
ogive creusee d’une gorge entre deux tores. Cette
variante qui nous est connue de 1’hótellerie de Clair-
vaux et de la salle capitulaire de Silvacane (1210—
1230) 34 n’apparait que rarement dans le groupe d’edi-
fiees de Petite Pologne, notamment a Sulejów et Mo-
giła, mais elle trouve une application frequente dans
le transept de 1’eglise de Kołbacz et dans la crypte
de 1’eglise de Trzebnica. Toutes les voutes des edifices
cisterciens de Pologne sont dotees de clef de voute
(excepte 1’eglise claustrale de Kołbacz) tres simple de
valeur simplement fonctionnelle, faite de bloes de
pierre cylindriques avec quelquefois un orifice rond,
quelquefois un ornement vegetal ou symbolique. Le
motif singulier de serres, qui en partant du disque de
la clef rejoignent les ogives et que nous retrouvons
a Sulejów, a son equivalent dans les edifices franęais
de la fin du XIIe et du debut du XIIIe siecles, signales
par Enlart85. La maniere de faęonner le conge du
34 Cf. M. Au bert, o. c., II, 111. 475; De Maili e, H. de
Se go gn e, Abbayes cisterciennes, Parls 1943, 111. 57.
33 C. Enlart, Manuel d’archeologie, Parls 1927, II, p. 55.
3® J. Zachwatowicz, Detale architektoniczne kościoła
doubleau et de l’ogive tantót simplement souligne par
la taille de la pierre, tantót plus travaille, que nous
trouyons dans le choeur de 1’eglise de Mogiła constitue
un trait bourguignon specifique repris par les Cister-
ciens de Pologne36.
Soulignons aussi que les lits de pierre de la voute
indiąuent la ou ils sont visibles comme dans 1’aile est
de Wąchock, p. ex., une disposition parallele a la
ligne de faite. Cette technique est d’usage en France
a partir du dernier quart du XIIe siecle37.
Les supports des voutes trouvent dans les abbayes
polonaises diverses Solutions qui ont beaucoup de traits
communs avec les realisations franęaises. Le conge du
doubleau repose partout sur le chapiteau de la colonne
engagee en encorbellement qui prend tantót la formę
d’une demi-colonne, comme a Sulejów et a Wąchock,
tantót celle d’un pilastre rectangulaire, comme a Ko-
przywnica et Rudy. Danis les deux cas le support
engage repose sur un dosseret qui se termine a une
klasztornego w Mogile [Ditails architectonigues de 1’żglise
claustrale de Mogiła}, „Biuletyn Historii Sztuki i Kultury",
III, 1934.
31 M. Au bert, o. c., I, s. 253.
22. Sulejów, Faęade occidentale. (Photo P. 1. S.)
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