DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Tomkiewicz, Władysław: Les rapports des peintres français du XVII siècle avec la Pologne
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PEINTRES FRANCAIS DU XVIle S. EN POLOGNE
Marie de Gonzague, en partant en Pologne, decida
de commander son portrait a l’un des peintres de la
cour et d’etablir a l’avenir des relations plus suivies
avec lui. Ce n’etait pas le premier portrait de la du-
chesse destine a la Pologne. La cour franęaise avait
deja faiiit des demarches en vue de marier Marie de
Gonzaguie au roi polonais en 1635 et 1636, envoyant un
portrait a Varsovie 6. En 1640 le frere du roi polonais,
Jean-Casimir, avait fait connaissance de la prin-
cesse de Mantoue, pendant un sejour a Paris, et il
avait reęu d’elle, lors des adieux, un portrait egale-
ment7. Sans aucun doute l’un de ces premiers por-
traits de Marie de Gonzague, du au pince.au d’un pein-
tre franęais inconnu, se trouve aujourd’hui dans les
collections du Musee National a Varsovie. Ce tableau
a ete reproduit en son temps par l’auteur de cet
expose 8.
Partant en Pologne, en tanit que reine, la duchesse
decida de commander un grand portrait en pied,
destine comme cadeau de mariage au futur e>poux.
Son choix tomba sur le peintre Juste d’Egmont, qui
se trouvait alors a la cour. Cet artiste, quoique ne
a Leyde et formę sur les modeiles de Rubens, apparte-
nait au milieu artistique franęais, d’abord en tant que
collaborateur de Simon Vouet, puis comme l’un des
premiers membres de 1’Academie Royale et „Peintre
du roi”. II etait renomme en France comme por-
traitiste et tres prise dans les milieux de la cour.
Rien d’etonnant si le choix de la duchesse tomba sur
ce peintre.
En 1645, peu avant le depart de Marie de Gonzague,
Egmont fit son grand portrait (fig. 1) se trouvant
aujourd’hui dans les collections du Musee National
a Varsovie9. Ce tableau, aux dimensions importantes
(229X145 cm) posse.de au dos la signature originale
de l’artiste qui mentionne le lieu et la datę de l’exe-
cution de l’oeuvre (fig. 2).
Gest la incontestablement l’un des meilleurs por-
traits peints par Egmont. Les couileurs vivantes du
tableau indiquent 1’ecole de Rubens, le schema de
composition raippelle la maniere franco-flamande de
l’epoque et se rapproche le plus du portrait du Car-
dinal de Richelieu, execute par Philippe de Oham-
paigne.
Mais les contacts artistiques de la reine Marie-
Louise et de la cour polonaise avec Juste d’Egmont
ne se terminerent pas, semble-t-il, sur ce portrait.
o La mission de Claude de Mesmes eomte d’Avaux ... en
Pologne, publiee par Fr. Pułaski et L. Tomkiewicz,
Paris 1937, p. 294.
" A. B o p p e, Correspondance inedite du eomte d’Avaux
avec son pere, Paris 1887, p. 211.
s Wł. Tomkiewicz, Malarstwo dworskie w dobie Wła-
dysława IV [La peinture de cour a. l’epoque de Ladislas IV},
„Biuletyn Historii' Sztuki", XII, 1950, p. 198, grav. 41.
s Ce portrait a ete decrit et reproduit par Wł. Tom-
kiewicz, o. c., p. 194—200.
1. Juste d’Egmont, Marie de Gonzague,
Varsovie, Musee National
2. Signature d’Egmont sur le portrait
de Marie de Gonzague
175
Marie de Gonzague, en partant en Pologne, decida
de commander son portrait a l’un des peintres de la
cour et d’etablir a l’avenir des relations plus suivies
avec lui. Ce n’etait pas le premier portrait de la du-
chesse destine a la Pologne. La cour franęaise avait
deja faiiit des demarches en vue de marier Marie de
Gonzaguie au roi polonais en 1635 et 1636, envoyant un
portrait a Varsovie 6. En 1640 le frere du roi polonais,
Jean-Casimir, avait fait connaissance de la prin-
cesse de Mantoue, pendant un sejour a Paris, et il
avait reęu d’elle, lors des adieux, un portrait egale-
ment7. Sans aucun doute l’un de ces premiers por-
traits de Marie de Gonzague, du au pince.au d’un pein-
tre franęais inconnu, se trouve aujourd’hui dans les
collections du Musee National a Varsovie. Ce tableau
a ete reproduit en son temps par l’auteur de cet
expose 8.
Partant en Pologne, en tanit que reine, la duchesse
decida de commander un grand portrait en pied,
destine comme cadeau de mariage au futur e>poux.
Son choix tomba sur le peintre Juste d’Egmont, qui
se trouvait alors a la cour. Cet artiste, quoique ne
a Leyde et formę sur les modeiles de Rubens, apparte-
nait au milieu artistique franęais, d’abord en tant que
collaborateur de Simon Vouet, puis comme l’un des
premiers membres de 1’Academie Royale et „Peintre
du roi”. II etait renomme en France comme por-
traitiste et tres prise dans les milieux de la cour.
Rien d’etonnant si le choix de la duchesse tomba sur
ce peintre.
En 1645, peu avant le depart de Marie de Gonzague,
Egmont fit son grand portrait (fig. 1) se trouvant
aujourd’hui dans les collections du Musee National
a Varsovie9. Ce tableau, aux dimensions importantes
(229X145 cm) posse.de au dos la signature originale
de l’artiste qui mentionne le lieu et la datę de l’exe-
cution de l’oeuvre (fig. 2).
Gest la incontestablement l’un des meilleurs por-
traits peints par Egmont. Les couileurs vivantes du
tableau indiquent 1’ecole de Rubens, le schema de
composition raippelle la maniere franco-flamande de
l’epoque et se rapproche le plus du portrait du Car-
dinal de Richelieu, execute par Philippe de Oham-
paigne.
Mais les contacts artistiques de la reine Marie-
Louise et de la cour polonaise avec Juste d’Egmont
ne se terminerent pas, semble-t-il, sur ce portrait.
o La mission de Claude de Mesmes eomte d’Avaux ... en
Pologne, publiee par Fr. Pułaski et L. Tomkiewicz,
Paris 1937, p. 294.
" A. B o p p e, Correspondance inedite du eomte d’Avaux
avec son pere, Paris 1887, p. 211.
s Wł. Tomkiewicz, Malarstwo dworskie w dobie Wła-
dysława IV [La peinture de cour a. l’epoque de Ladislas IV},
„Biuletyn Historii' Sztuki", XII, 1950, p. 198, grav. 41.
s Ce portrait a ete decrit et reproduit par Wł. Tom-
kiewicz, o. c., p. 194—200.
1. Juste d’Egmont, Marie de Gonzague,
Varsovie, Musee National
2. Signature d’Egmont sur le portrait
de Marie de Gonzague
175