WŁADYSŁAW TOMKIEWICZ
La litterature historique połonaise a enregistre que
le peintre Egmont vint avec la reine de Pologne et
habita a Var.sovie un certain temps. Cette version
n’a pas ete yerifiee jusqu’a present dans les archiyes
et elle prit naissance certainemant a la suitę du fait
suivant: quand Ladislas IV mourut, Marie - Louiise
epousa e,n 1649 le frere et successeur du defunt, Jean
Casimir. A cette epoque le dessinateur de la cour, le
hollandais Wilhelm Hondius, execut«a une grayure
d’Egmont datant de 1645, s’en differencie par cer-
tains details du personnage meme de la reine (ne
serait-ce que le maintien different de la main), ce
qui in>diquerait que le dessinateur a pu profiter d’un
autre portrait sorti de 1’atelier d’Egmont.
En tous cais 1’artiste parisien continuait de faire
certains travaux pour la cour połonaise. L’un des
biographes franęais de Marie-Louise, Raoul Toscan,
raconte qu’apres son second mariage, la reine de Po-
3. Claude Callot, L’aurore, Wilanów, plafond du cabinet de la reine,
fragment
representant la reine sur un panorama de Varsovie.
Dans 1’inscription Hondius indiqua que cette gravure
sur cuivre etait faite en tant que „effigiem ab Iusto
d’Egmont depictam”.
Cette inscription, avec le panorama de Varsovie
pouvait laisser supposer qu’Egmont eta-it reellement
venu en Pologne. Mais c’est la une premis.se assez fra-
gile, car la vue de la ville, constituant une partie de
l’oeuvre, pouvalt etre non pas l’oeuvre d’un peintre,
■mais tout simplement un additif du grayeur, ce qui
■arriyait souvent a cette epoque. D’autre part le por-
trait de Hondius, quoique procłie de la peinture
logne avait commande a Egmont un tableau qui par
allegorie devait representer le triple portrait de Ma-
rie-Louise et de ises deux maris. Le tableau deyait
etre compose comme suit: „Marie etait representee
sous 1’aspect de Junon entre deux Jupiters, ł’un ce-
leste (Ladislas), 1’aut.re terrestre (Jeain-Casimir). II
y avait des aigles, des cygnes, des guirlandes d’amours
ailes et, brochant sur le tout, un cadre d’une extra-
ordiinaire rićhesse avec ecussons, festons fileuris et
couronnes triomphantes” 10.
10 R. Toscan, Marie de Gonzague, Paris 1930, p. 164.
176
La litterature historique połonaise a enregistre que
le peintre Egmont vint avec la reine de Pologne et
habita a Var.sovie un certain temps. Cette version
n’a pas ete yerifiee jusqu’a present dans les archiyes
et elle prit naissance certainemant a la suitę du fait
suivant: quand Ladislas IV mourut, Marie - Louiise
epousa e,n 1649 le frere et successeur du defunt, Jean
Casimir. A cette epoque le dessinateur de la cour, le
hollandais Wilhelm Hondius, execut«a une grayure
d’Egmont datant de 1645, s’en differencie par cer-
tains details du personnage meme de la reine (ne
serait-ce que le maintien different de la main), ce
qui in>diquerait que le dessinateur a pu profiter d’un
autre portrait sorti de 1’atelier d’Egmont.
En tous cais 1’artiste parisien continuait de faire
certains travaux pour la cour połonaise. L’un des
biographes franęais de Marie-Louise, Raoul Toscan,
raconte qu’apres son second mariage, la reine de Po-
3. Claude Callot, L’aurore, Wilanów, plafond du cabinet de la reine,
fragment
representant la reine sur un panorama de Varsovie.
Dans 1’inscription Hondius indiqua que cette gravure
sur cuivre etait faite en tant que „effigiem ab Iusto
d’Egmont depictam”.
Cette inscription, avec le panorama de Varsovie
pouvait laisser supposer qu’Egmont eta-it reellement
venu en Pologne. Mais c’est la une premis.se assez fra-
gile, car la vue de la ville, constituant une partie de
l’oeuvre, pouvalt etre non pas l’oeuvre d’un peintre,
■mais tout simplement un additif du grayeur, ce qui
■arriyait souvent a cette epoque. D’autre part le por-
trait de Hondius, quoique procłie de la peinture
logne avait commande a Egmont un tableau qui par
allegorie devait representer le triple portrait de Ma-
rie-Louise et de ises deux maris. Le tableau deyait
etre compose comme suit: „Marie etait representee
sous 1’aspect de Junon entre deux Jupiters, ł’un ce-
leste (Ladislas), 1’aut.re terrestre (Jeain-Casimir). II
y avait des aigles, des cygnes, des guirlandes d’amours
ailes et, brochant sur le tout, un cadre d’une extra-
ordiinaire rićhesse avec ecussons, festons fileuris et
couronnes triomphantes” 10.
10 R. Toscan, Marie de Gonzague, Paris 1930, p. 164.
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